Par Frédéric MauryMoyen simple de défiscalisation, le capit...

Par Frédéric MauryMoyen simple de défiscalisation, le capital-investissement grand public reste risqué. Investisseurs non avertis s'abstenir : voici la recommandation qu'il faudrait tout de même faire à tout imposable, comme notre médecin, qui souhaiterait placer une partie de son patrimoine dans des fonds d'investissement de proximité (FIP) ou dans des fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI). Ces véhicules, qui prennent des participations au capital de petites et moyennes entreprises, présentent en effet un risque de perte en capital potentiel de 100 %, même s'il est compensé par la diversification des investissements. Le capital investi est de surcroît bloqué pendant plusieurs années.Pour les épargnants avertis, ces produits restent pourtant idéaux du fait d'un avantage fiscal modeste mais solide et de la simplicité de souscription. Offrant une possibilité d'imputer de son impôt sur la fortune 50 % de la part de son investissement effectivement consacré aux entreprises non cotées, dans la limite de 20.000 euros, ces produits sont accessibles auprès de tous les réseaux et intermédiaires financiers et le minimum de souscription reste très bas. Certains FIP combinent même une défiscalisation ISF et de votre impôt sur le revenu (voir simulation). Des produits presque « populaires », dont le succès se répète depuis plusieurs années, même si d'autres véhicules, comme les holdings ou l'investissement direct, leur ont pris des parts de marché depuis quelques années (lire page 24).Entre FIP et FCPI, la différence est avant tout une différence de cibles d'investissements. Dans le cas des FCPI, un minimum de 60 % de l'actif doit être investi dans des entreprises au caractère innovant et non cotées, sauf sur des « petits marchés » comme Alternext. Le caractère innovant est évalué selon le niveau des dépenses de recherche ou selon la création de produits ou techniques jugées innovantes par Oséo. Le solde, soit au maximum 40 % de l'actif, est investi librement soit directement soit en délégation de gestion auprès d'un spécialiste des marchés cotés. Cette même règle s'applique aux FIP. Mais ces derniers doivent en revanche investir leur quota de 60 % au capital de PME de moins de 250 salariés et non cotées. Les FIP sont de surcroît régionaux : ils investissent dans quatre régions limitrophes.Comment faire votre choix ? Tout d'abord en analysant la stratégie d'investissement du fonds : poids du non-coté, secteurs privilégiés, régions choisies pour les FIP... Mais il ne faut pas non plus négliger de se pencher sur la poche cotée, qui peut représenter jusqu'à 40 % du portefeuille : par qui est-elle gérée et selon quelle stratégie ? L'expérience des gérants et celle de la société de gestion en elle-même sont également des facteurs centraux : quelle ancienneté ont-ils ?  Ont-ils déjà liquidé des fonds et avec quelles performances ? Ne vous laissez pas guider par votre conseiller bancaire, qui vous vendra nécessairement le produit maison. Le travail de sélection est ici fondamental : plus que dans toute autre classe d'actifs, les performances affichées par les gérants peuvent aller du catastrophique au satisfaisant (6 % à 8 % par an).Enfin, un dernier critère est à prendre en compte : le niveau des frais. Estimés - sans doute un peu excessivement - dans une récente étude de l'Inspection générale des finances à 5,5 % par an, les frais prélevés sur les FIP et les FCPI sont conséquents en raison principalement de l'important travail de sélection et de suivi des participations nécessaires à la pratique du non-coté. Bien que complexes à lire, car présentés dans plusieurs catégories, ils sont à étudier : certaines sociétés indiquent désormais un taux moyen global de frais. De la même manière, hors de question de payer les frais d'entrée de 5 % généralement demandés : 2 % à 3 % sont largement suffisants. FIP et FCPI : la défiscalisation la plus simple45 ans, marié, 2 enfants de 20 ans et 16 ansSon patrimoineRésidence principale : 900.000 ?Résidence secondaire : 400.000 ?Compte titres : 50.000 ?PEA : 50.000 ?Assurance-vie : 80.000 ?Liquidités : 20.000 ? Emprunt résidences principale et secondaire : 150.000 ?Revenu : 100.000 ?IR : 13.982 ?Actif net taxable à l'ISF (avec abattement sur résidence principale) : 1.061.666 ?ISF?: 1.344 ? Le médec
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