LES Sagas de (LOGO BFM RADIO)

STRONG>Marieur en ligneIl a été le premier à l'acheter en France. Un minimum pour un prince du Web. La dernière version de l'iPhone dans la main gauche, il rédige un e-mail sur son second smartphone de la main droite. Marc Simoncini, 47 ans, président fondateur de Meetic, cultive son image de patron, version 2.0. De l'Internet, il a tout connu : la bulle, la réussite, la ruine et le succès.Le petit-fils d'émigrés toscans, agriculteurs et communistes, penchait, dans son jeune âge, plutôt du côté des belles lettres que de celui des serveurs informatiques. Il choisit son école par ordre alphabétique et découvre, le jour de la rentrée, qu'il s'agit d'ordinateurs. Le hasard faisant bien les choses, il s'y révèle au point de la plaquer pour se faire embaucher dans une des premières start-up du Web en France. Son père, ingénieur et directeur des ressources humaines de France Télécome;lécom, lui prête 20.000 francs pour fonder son entreprise. Il mettra vingt ans à le rembourser. En 2000, en pleine bulle des nouvelles technologies, il revend iFrance, son portail pour 182 millions d'euros à Vivendi. Un tiers en argent, le reste en actions. Avec le cash, il paye ses impôts et emprunte en gageant ses actions. Mais les cours de Vivendi s'effondrent. Simoncini est endetté sur trois générations. « J'ai perdu bien plus que ce que j'ai mis vingt-cinq ans à gagner, ce qui au fond a été une des plus belles chances de ma vie. Si je n'avais pas tout perdu, je n'aurais jamais fait Meetic. » iFrance s'est aujourd'hui perdu dans les affres de Vivendi Universal, pourtant Marc Simonicini reste droit dans son modèle économique : « Tout le monde savait que des sites qui avaient beaucoup d'audience, un jour, gagneraient beaucoup d'argent. Nous nous sommes trompés de dix ans mais la logique était la bonne. » Acculé, il démultiplie son énergie et fait ce qu'il sait faire, à savoir « créer un produit ». D'entreprise Internet florissante et lucrative, Meetic est devenu un phénomène de société. Chaque jour, quelque 30.000 nouveaux célibataires s'inscrivent quand 70.000 bébés seraient nés de ces rencontres virtuelles. Marc Simoncini consacre aujourd'hui la plupart de son temps à son fonds personnel d'investissement, Jaïna. Une façon de ne pas devenir un ancien combattant du Web. Et un pied de nez aux banquiers qui n'avaient pas dépensé « un ticket de métro » pour Meetic.Charlotte Richard.Encadré du basAvec (logo BFM Radio)... Retrouvez les Sagas du pouvoir d'Hedwige Chevrillon, du lundi au vendredi de 12 heures à 15 heures.Lundi à 12 heures : Mathieu Pigasse (+ fonction)
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