Fragilités espagnoles

Dans le concert des rumeurs qui se font entendre depuis quelques semaines concernant les gagnants et les perdants des « stress tests », seule certitude, c'est en Espagne que l'on anticipe le plus de difficultés. Les analystes britanniques de la banque RBS évaluent les besoins en fonds propres des banques du pays à 50 milliards d'euros, Barclays à 36 milliards d'euros. Si les anticipations sont assez variées concernant le sort de Sabadell, le vrai problème se situe au niveau des caisses d'épargne (les « cajas »), minées par les créances immobilières qu'elles ont distribuées sans discontinuer depuis dix ans. Au nombre de 45, ces caisses sont, en partie, en phase de rapprochement, dans le cadre de fusions dites « froides », terme évoquant l'absence de rapprochement opérationnel. Ces fusions a minima ont vocation à instaurer une solidarité financière entre les établissements, mais c'est surtout le sésame absolu pour profiter de l'aide de l'État sous forme d'apport en capital. Créé en 2009, le Frob (Fonds de restructuration bancaire), doté à l'origine de 9 milliards d'euros et qui devait expirer le 30 janvier, a vu ses moyens accrus et sa durée de vie allongée. Selon le quotidien ibérique « El Economista », les « cajas » espagnoles ne devront qu'à la comptabilisation en fonds propres de ces sommes leur réussite à l'examen des « stress tests ». G. L. S.
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