Le camping, valeur refuge des estivants

Depuis quelques années, peut- être à la faveur de la crise économique, les Français retrouvent le chemin du camping. Ce mode d'hébergement, associé à des vacances bon marché, affiche une croissance régulière. En 2009, sa fréquentation avait progressé de 3 % grâce à 12,7 millions de clients. Et 2010 est annoncé comme un bon cru grâce à une croissance attendue entre 4 % et 5 %, selon les professionnels du secteur. L'optimisme de cette prévision pourrait être légèrement terni par les mauvaises conditions météo à partir de la mi-août. « Je ne crois pas que la météo ait eu de graves conséquences pour le moment », commente le président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) Guylhem Féraud. Il souligne que les taux de réservation pour la première quinzaine d'août étaient bons.Des touristes plus économes Grâce au nombre croissant de mobil-homes sur leur terrain, les campings sont moins sensibles aux aléas du climat. Beaucoup de vacanciers affirment aussi choisir ce mode de vacances pour sa convivialité. À l'inverse, l'image des hôtels auprès des touristes semble se dégrader. Selon un sondage réalisé en juin 2010 par Coach Omnium, six clients sur dix jugent que les prix des hôtels français sont excessifs ou trop chers. Deux ans plus tôt, avant la crise, seulement quatre clients sur dix étaient de cet avis. La perception de l'hôtellerie française s'est donc sensiblement détériorée. La crise semble avoir rendu les touristes plus radins car entre les deux sondages, l'évolution des tarifs hôteliers a été modérée. Confrontés à une baisse de la fréquentation, les hôteliers avaient abaissé en moyenne de 1,8 % les prix de vente en 2009, selon les statistiques du cabinet MKG. En 2010, alors que la fréquentation se stabilise, les prix restent sous pression.Sauf peut-être dans l'hôtellerie de luxe. Le hôtels du groupe Lucien Barrière enregistrent une « forte augmentation » de leur chiffre d'affaires?: + 7,7 % sur neuf mois et + 10 % sur le seul troisième trimestre. Seul bémol, les clients n'ont pas retrouvé le chemin des casinos, qui jouxtent ces hôtels. H. D.
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