Parmigiani veut faire connaître ses montres de luxe

Le nom sonne comme une marque de fromage Italien. Pourtant, Parmigiani vend des montres (5.000 par an environ) à 60.000 euros l'unité en moyenne. Heureusement, les happy few, eux, connaissent. Mais pour mettre fin à la confusion et développer sa notoriété auprès du grand public, cette jeune marque, fondée il y a quatorze ans au sein de la fondation Sandoz (qui gère notamment la fortune des héritiers du laboratoire Novartis), a décidé de sortir du bois. Elle vient de signer un partenariat de 900.000 euros sur trois ans avec l'Olympique de Marseille. « Nous visons les supporters aisés, plus nombreux que dans le golf, et souhaitons être connus du grand public pour créer le désir, comme Ferrari », explique le PDG de Parmigiani, Jean-Marc Jacot. Son réseau de distribution est en plein développement. Les détaillants devraient passer de 220 aujourd'hui dans le monde à plus de 350 d'ici à 2015. Surtout, la marque ouvre une quinzaine de boutiques ateliers, essentiellement en Asie, pour démontrer le savoir-faire des ses horlogers. « Les Asiatiques aiment voir et comprendre », continue le patron.Jusqu'à présent, Parmigiani, dont le chiffre d'affaires est top secret (mais estimé par les spécialistes du secteur à environ 8 millions d'euros) s'était concentré sur la création de sa manufacture de Vauchez, dans laquelle il a investi 150 millions d'euros depuis douze ans. La marque fabrique tous ses composants et fournit même d'autres grands noms comme Richard Mille ou Hermès, entré en 2006 à hauteur de 25 % du capital. Mais la manufacture aurait dû mal à les écouler. « Leurs mouvements sont trop petits par rapport aux grosses montres actuelles et ont tendance à ne pas fonctionner », dénonce le rédacteur d'une revue spécialisée. La crise n'a pas arrangé les choses. Après avoir abaissé le temps de travail à 70 % en 2009, 25 % des 210 salariés de la manufacture ont été licenciés en avril dernier. « La reprise pour les ventes de mouvements est très lente », explique-t-on chez Parmigiani. Pourtant l'engouement pour les montres, lui, repart. Après une baisse de 20 % en 2009, la marque voit ses commandes augmenter de 60 % depuis le début de l'année.
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