Une aide sérieuse à la formation

Comment percevez-vous l'avenir des « serious games » ?Les jeux sérieux peuvent faire économiser beaucoup d'argent en termes de formation, dans le domaine de l'emploi notamment. Ce sont des outils qui peuvent amener beaucoup de services utiles, pour deux raisons essentiellement. Tout d'abord, le jeu vidéo est un média à part entière utilisé par un grand nombre d'adultes : la moyenne d'âge des joueurs français s'établit autour de 30 ans. Il y a beaucoup de spécialistes qui réfléchissent à l'introduction du jeu dans les interfaces métiers et la technologie est désormais mature. Ensuite, le jeu permet d'expérimenter et de capitaliser sur ses échecs avec l'envie de recommencer pour finir une partie. Mais ce marché ne décollera que si les clients (entreprises et collectivités) existent. Et, surtout, si la recherche y est associée pour être en mesure d'analyser de façon objective ce qui fonctionne ou pas. Des thèses dans ce domaine ont vu le jour, à l'université de Lille I ou à Paris VIII, par exemple.Comment caractériser cette seconde édition des E.virtuoses ?Nous attendons deux fois plus de monde que l'an dernier. E.virtuoses se veut très concret avec des thématiques par métiers : marketing, RH, santé, etc. Nous avons prévu 60 présentations contre 15 en 2008. Des experts du monde entier seront présents, notamment des Indiens qui viennent présenter un jeu sérieux sur la prévention du sida, comptant déjà 27 millions de joueurs en Asie et en Afrique.Quelle est l'ambition, à plus long terme ?Nous voulons faire des E.virtuoses un grand rendez-vous annuel de réflexion autour des « serious games » et une vitrine des projets concrets pour montrer l'état de l'art. Parallèlement, nous avons un projet de création, d'ici à 2013, d'une technopole dédiée à Valenciennes avec l'appui de la CCI et de la communauté d'agglomération présidée par Valérie Létard. Nous allons réhabiliter une friche industrielle ? un ancien site de Vallourec ? et espérons bien obtenir des subventions européennes.propos recueillis par c. q.
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