Les relations franco-algériennes au plus bas

« Actuellement, il n'est pas bon politiquement de s'associer avec des groupes français pour des projets en Algérie », confie le directeur d'une entreprise publique algérienne. La délégation de soixante chefs d'entreprise conduite par la présidente du Medef, Laurence Parisot, arrivée hier à Alger pour une visite de trois jours, n'est pas en terrain conquis. Les mauvaises relations diplomatiques entre Paris et Alger compliquent singulièrement la tâche des entreprises françaises pourtant très présentes en Algérie.Les relations diplomatiques en sont réduites à leur plus simple expression en raison, notamment, de la relance en France de l'affaire de l'assassinat des sept moines de Tibhirine (sud d'Alger) en 1996 et de l'arrestation en 2008 à Marseille d'un diplomate algérien soupçonné d'avoir commandité l'assassinat d'un opposant algérien à Paris en 1987.TensionsLa visite d'État du président algérien Bouteflika en France, initialement prévue début 2009, puis reportée à plusieurs reprises, risque de ne pas avoir lieu. Depuis quelques semaines, Alger refuse les demandes de visites émanant de hauts responsables français. Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée, Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, et Éric Besson, ministre de l'Immigration, ont été priés de patienter.Les décideurs économiques algériens ne sont plus autorisés à rencontrer l'ambassadeur de France à Alger. Le groupe Suez, qui gère les eaux d'Alger depuis 2006, fait l'objet de critiques de la part des autorités algériennes qui lui reprochent de n'avoir pas effectué le transfert de savoir-faire. Le contrat de Suez, qui expire en 2011, risque de ne pas être renouvelé. Ali Idir, à Alge
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