Kolmi-Hopen va accroître d'un tiers ses capacités industrielles d'ici à 2012

Kolmi-Hopen voit grand ! Cinq ans après leur fusion, Kolmi, ancien fabricant de papier à cigarettes reconverti dans les articles à usage unique en non- tissé, et la société de négoce en produits de protection Hopen veulent passer à la vitesse supérieure. Après une année exceptionnelle en 2009 (pandémie de grippe oblige), qui a fait bondir le chiffre d'affaires de la PME implantée à Saint-Barthélemy d'Anjou, dans la banlieue d'Angers (Maine-et-Loire), à 30 millions d'euros, soit presque le double de 2008 (18 millions), l'activité a retrouvé un rythme plus habituel cette année. Le chiffre d'affaires atteindra 23 millions d'euros, dont 16,5 millions pour Kolmi et 6,5 millions pour Hopen, et le résultat net 2,5 millions. Les dirigeants comptent doubler leurs ventes d'ici à 2015 et réaliser, dès 2014, 40 % de leur activité à l'international contre 30 % actuellement. Pour mener ce chantier ambitieux, les fondateurs du groupe ont associé cet été à leur affaire Emmanuel de Villiers. Après le Puy du Fou en Vendée, le Futuroscope à Poitiers et la PME angevine l'Orfèvrerie d'Anjou, le frère de Philippe de Villiers est rodé pour relever les défis. « J'apporte à Kolmi-Hopen une compétence de gestion administrative et financière », prévient le nouveau président et actionnaire majoritaire (52 %) de cette PME de 70 salariés. Les deux fondateurs, Gérald Heuliez et Philippe Allard, qui occupent respectivement les fonctions de directeur général et directeur des opérations, détiennent chacun 21 % du capital, le reste étant réparti entre les cadres. La première mission d'Emmanuel de Villiers a consisté à concevoir la nouvelle usine de Kolmi-Hopen, le site actuel devenant obsolète et saturé. Avec l'architecte Denis Laming, à l'origine notamment des bâtiments du Futuroscope, il a mis au point une usine de nouvelle génération de 13.400 m2 et 7 millions d'euros d'investissement, opérationnelle à l'été 2012. Situé à Saint-Barthélemy d'Anjou, à proximité de l'usine actuelle, le site dispose d'une possibilité d'extension de 6.000 m2. Relais de croissanceCe nouvel outil permettra d'accroître de 30 % la production annuelle (400 millions de produits), puis de 40 % avec la deuxième phase d'extension. L'objectif est de dimensionner l'entreprise et la rendre plus attractive pour attaquer l'international. De fait, avec des parts de marché de 70 % sur certains produits (Kolmi fournit trois masques chirurgicaux sur quatre utilisés dans les blocs opératoires français), l'entreprise doit chercher des relais de croissance hors de l'Hexagone. La première cible est l'Allemagne où une filiale a été créée début 2010. TraçabilitéLe fabricant compte y faire valoir ses nombreux atouts. Outre la diversité de ses gammes allant du gant de toilette aux surchaussures en passant par les champs de soin et autres produits pour l'essuyage, il dispose d'un process de fabrication deux fois plus rapide que les autres fabricants et d'une forte réactivité, lui permettant même de garder une longueur d'avance sur les fabricants asiatiques. « Nous assurons de plus la traçabilité et le respect des normes sanitaires exigées par les professionnels de la santé », souligne Emmanuel de Villiers. Fabienne Proux, à Nantes
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