Remis sur pied, Wendel signe sa première acquisition depuis trois ans

Retour aux affaires pour Wendel. La société d'investissement a annoncé mercredi le rachat de Parcours, une entreprise spécialisée dans la location longue durée de véhicules. Wendel n'avait plus investi depuis la fin du mois de mars 2008, lors de l'étape finale de sa montée au capital de Saint-Gobain.Pour l'acquisition de Parcours, la société a déboursé 107 millions d'euros. Cette transaction, réalisée sans dette, symbolise la nouvelle stratégie d'investissement de Wendel : un recours à l'effet de levier « modéré » et des montants investis plus faibles qu'avant la crise. « Même si cela n'exclut pas d'effectuer des opérations plus importantes, nous investirons dans l'avenir plutôt des tickets compris entre 100 et 300 millions d'euros », a indiqué Frédéric Lemoine, le président du directoire. « Depuis septembre 2009, nous avons regardé environ 150 dossiers. Nous sommes très sélectifs et nous allons le rester. La concurrence est forte et, dans beaucoup d'affaires, les prix sont excessifs », a-t-il ajouté. L'annonce de l'investissement dans Parcours a été saluée par les marchés (+ 3,57 %, à 73,20 euros). D'autant que Wendel a également annoncé un retour aux bénéfices. Après avoir enregistré une lourde perte en 2009, la société a publié un résultat net annuel d'un milliard d'euros l'an dernier. Une performance due pour partie à des éléments exceptionnels. Wendel a notamment réévalué la valeur de sa participation de 17,5 % dans Saint-Gobain (+373,4 millions d'euros) et réalisé 526,1 millions de plus-values sur la cession de Stallergenes et d'une partie de ses titres Legrand. Le reste des profits dégagés en 2010 provient de ses participations. Toutes ont affiché une croissance de leur activité : de Saint-Gobain (+ 6,2 %) à Bureau Veritas (+ 10,6 %) en passant par Legrand (+ 8,7 %) et Materis (+ 8,9 %).réduction de la detteCe retour dans le vert a permis à Wendel d'améliorer sa santé financière. Depuis janvier 2010, la dette de la société a été réduite de 1,44 milliard d'euros. « Notre endettement est passé de 8,3 à 5,8 milliards entre début 2009 et aujourd'hui [dette d'acquisition de Saint-Gobain incluse, Ndlr] », s'est réjoui Frédéric Lemoine. En parallèle, Wendel a reconstitué sa trésorerie, à 1,86 milliard d'euros, dont 1,3 milliard disponible. Au 14 mars 2011, l'actif net réévalué de Wendel s'établissait à 98,20 euros par action, en hausse de 86 % par rapport au 31 décembre 2009.
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