L'assurance-vie prospère et le dommage souffre

Un record a été franchi en 2009 par l'assurance française. Elle a atteint  le seuil de 200,1 milliards d'euros de cotisations, en croissance de 9 % par rapport à 2008. Preuve s'il en est que le secteur de l'assurance « répond à la demande de protection des Français », surtout en temps de crise, estime la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) en présentant son bilan annuel.L'activité est tirée par l'assurance-vie qui, avec une collecte de 138,3 milliards d'euros, frôle son record de 2006 (140,2 milliards). « L'assurance-vie s'affirme comme le produit d'épargne préféré des Français », note la fédération. Elle a en effet draîné 93 % des flux d'épargne l'an dernier (contre 52 % en 2008). La baisse des taux de rendement des fonds en euros à capital garanti, tombé à 3,7 % en moyenne, n'a pas découragé les épargnants. Au contraire, ils ont massivement choisi (à 87 %) ces supports sécurisés au détriment des fonds boursiers en unités de compte qui n'ont représenté que 13 % de la collecte. « En France, le socle de l'épargne à long terme est l'assurance- vie. Il faut donc la préserver à tout prix », conclut Bernard Spitz, président de la FFSA afin de prévenir toute tentation de taxation supplémentaire. « L'assurance-vie n'est pas une niche fiscale », affirme-t-il évaluant le total de l'avantage fiscal dont bénéficie ce produit à « moins de 2 milliards d'euros ». De plus, les contrats d'assurance-vie « sont aussi souscrits dans une perspective de préparation de la retraite », observe Jean-François Lequoy, délégué général de la FFSA. Une précision qui tombe à pic en plein débat sur la réforme des retraites. D'ailleurs parmi les propositions de la FFSA pour favoriser l'essor des produits d'assurance retraite par capitalisation figure notamment la création d'un dispositif permettant de transformer une assurance-vie en assurance-vie-retraite avec sortie en rentes. plus attractif L'idée est de « rendre les produits de retraite par capitalisation plus attractif », explique Jean-François Lequoy, car ils sont largement boudés par les Français. Seulement 12,1 milliards d'euros y ont été versés l'an dernier et 123,8  milliards d'encours y sont accumulés, à comparer aux 1.200  milliards placés en assurance-vie fin 2009.La situation est plus contrastée en assurance de dommages aux biens car la hausse globale des cotisations est faible à 0,7 % pour 45,1 milliards de primes encaissées en 2009 alors que les prestations versées et les provisions pour régler les indemnisations augmentent de 12 % à 34,7  milliards. Les tempêtes Klaus et Quinten ont en particulier affecté les comptes des assureurs l'an dernier. Le ratio combiné qui calcule le rapport entre les sinistres et les frais d'une part et les primes d'autres part, à 104,2 % traduit un déficit technique. Le résultat net des sociétés dommages a d'ailleurs baissé à 2,3 milliards  d'euros (contre 5,3 milliards en 2008). L'année 2010 ne s'annonce pas plus clémente avec la tempête Xynthia qui va coûter 1,5 milliard aux assureurs et les inondations dans le Var qui représentent 45.000 sinistres pour un coût d'environ 700 millions.
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