L'affaire Woerth complique la tâche du pouvoir

Nicolas Sarkozy a renouvelé mercredi « toute sa confiance  » à Éric Woerth, le ministre qui porte la réforme des retraites mais qui est fortement fragilisé par l'affaire Bettencourt. Depuis la présentation du projet de réforme, le 16 juin, Éric Woerth, l'un des ministres préférés de Nicolas Sarkozy, dont on parlait pour Matignon, était présent sur tous les plateaux de télévision, dans tous les studios de radio. Depuis deux jours, il intervient surtout pour se défendre contre des accusations « immondes » de conflit d'intérêts. Sa femme Florence, qui était salariée depuis novembre 2007 de la société Clymène, qui gère la fortune de Liliane Bettencourt, a décidé de démissionner après la révélation de faits d'évasion fiscale concernant l'héritière milliardaire de L'Oréalcute;al.Mais la défense du ministre du Travail a été fragilisée mercredi par la révélation sur le site du Point de ses liens avec le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Lorsqu'il était ministre du Budget, Éric Woerth a remis la légion d'honneur à Patrice de Maistre le 23 janvier 2008. « Personne n'était alors informé d'une éventuelle évasion fiscale concernant Mme Bettencourt », a riposté le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, en soulignant que Nicolas Sarkozy avait encouragé son ministre « à poursuivre son travail d'écoute, de dialogue et de concertation pour la bonne réalisation » de la réforme des retraites. Le Parti socialiste n'a pas désarmé pour autant en demandant « solennellement au président de la République d'apporter aux Français des réponses précises et claires à propos de l'affaire Bettencourt ». H. F.
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