L'Inde ne fait plus cauchemarder Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg n'est plus fâché avec les entreprises indiennes. Ce mardi, le ministre du Redressement productif - qui a présenté hier son logiciel de relocalisation "Colbert 2.0"  - a salué la finalisation de l'acquisition de la société informatique française Alti par le groupe de services informatiques Tata Consultancy Services, filiale du géant indien Tata. Contre un chèque de 75 millions d'euros, Alti et ses 1.200 salariés passent donc sous pavillon indien. En 2012, l'entreprise informatique, dont le siège est situé à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, a enregistré un chiffre d'affaires de 126 millions d'euros.« C'est le choix de la France, celui de la création d'emplois en France, celui de la croissance en France. Nous vous disons que vous êtes les bienvenus sur le sol français », a déclaré Arnaud Montebourg lors d'une cérémonie de signature de l'accord à Bercy, à laquelle participaient le PDG de TCS, Natarajan Chandrasekaran et l'ambassadeur d'Inde en France, Arun Kumar Singh.Une « relation de confiance »Arnaud Montebourg a souligné « la relation de confiance » établie avec Tata, rappelant que le groupe indien était déjà présent en France via sa filière sidérurgique Tata Steel qui dispose d'une usine en Lorraine, à deux pas de Florange, où ArcelorMittal a fermé ses hauts-fourneaux au printemps. « Entre TCS et Tata Steel, ce sont désormais 3.000 personnes employées par Tata en France », a rappelé Arnaud Montebourg tout en garantissant au PDG de TCS que « la France veillerait à ce que le groupe soit au mieux et qu'il puisse mener une stratégie mondiale » avec la France pour camp de base.Avec ces déclarations bienveillantes, le ministre du Redressement productif tente ainsi de clore le dossier Arcelor-Mittal, qui ne fut jamais évoqué lors de la conférence de presse. En novembre, dans un entretien aux Echos, Arnaud Montebourg avait déclaré qu'il ne voulait plus de Mittal en France, « parce qu'ils n'ont pas respecté la France »La fameuse hospitalité française Le ministre en a profité pour vanter « l'hospitalité industrielle et économique » de la France, soulignant que les investissements indiens ont quadruplé de 2005 à 2011. Selon le baromètre 2012 de l'Agence française des investissements internationaux (AFII), neuf projets nouveaux d'investissements d'origine indienne étaient recensés en 2011, représentant 190 emplois. Les efforts de communication du ministre du Redressement productif ne sont pas inutiles ! Intitulée « France, dernier rappel », la dernière enquête réalisée sur le sujet réalisée par Ernst&Young souligne en effet le décrochage de la France en matière d'attractivité, désormais sérieusement concurrencée en Europe, et bien souvent devancée par l'Allemagne et le Royaume-Uni.  
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