Afone confirme ses ambitions

PAYS DE LA LOIRE/télécomsAlors que l'on doutait de sa capacité à se redresser après deux exercices déficitaires en 2007 (3,26 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 62,13 millions) et 2008 (14,8 millions et 65,5 millions), l'opérateur de télécoms angevin revient en force sur le devant de la scène avec le lancement au début de cet été d'Afone Mobile. La téléphonie mobile, dont Afone attend le plus fort développement, se présente aussi comme « un accélérateur de croissance nécessaire » au groupe, dont 49,51 % du capital sont en Bourse. « C'est un choix stratégique d'Afone d'aller sur ce march頻, assure Philip Fournier, PDG du groupe de télécommunications, qu'il a créé à Angers en 1997 avec Éric Durand-Gasselin.Afone s'était déjà positionné sur ce secteur en mai 2007 avec l'enseigne Leclerc via la création d'un joint-venture détenu à parts égales par les deux partenaires. « Leclerc offre la marque et la capacité de distribution, Afone le produit », souligne Philip Fournier, qui assure qu'avec 26.000 abonnés en à peine deux ans « les prévisions sont atteintes » et le « business model rentable ».La deuxième étape a été franchie en juin avec Afone Mobile, une nouvelle offre diffusée exclusivement sur Internet, « dans un premier temps », prévient toutefois le dirigeant. Il cible essentiellement les moins de 35 ans et fixe un objectif d'un million de clients d'ici à 2012, soit 2 % de part de marché. identifier les tendancesPhilip Fournier explique qu'Afone Mobile « n'a pas vocation à être significatif », mais qu'il a une vocation de « laboratoire » en vue d'identifier les tendances du marché afin de développer des offres plus simples, correspondant exactement aux besoins des usagers.L'intérêt est aussi de trouver des relais de croissance sur le marché du grand public, alors que jusqu'à présent Afone était spécialisé dans les solutions télécoms globales pour les entreprises (monétiques, téléphonie, Internet et sécurité). De fait, après un développement mené tambour battant dont l'apothéose a été atteinte en 2004 avec l'acquisition risquée de la société Carte et Services (800 salariés), spécialisée dans l'électronique de paiement, Afone a été contraint de réduire la voilure. Seuls 140 salariés de Carte et Services et les activités de monétique pure ont été conservés, ramenant les effectifs d'Afone à 450 salariés. Des déboires sont aussi venus de l'AfoneBox dédiée aux commerçants et professions libérales qui « n'a pas obtenu les résultats escomptés ».« Notre stratégie d'acquisitions menée jusqu'en 2006 avec ACDM était destinée à nous imposer sur le secteur des télécoms », justifie Philip Fournier. Aujourd'hui, l'horizon s'éclaircit pour Afone, qui annonce pour 2009 des ventes en hausse et surtout un exercice « largement » profitable, récoltant les fruits des restructurations engagées. Une nouvelle offre dans le domaine de la sécurité domestique doit même être lancée en fin d'année, « car, prévient le dirigeant, nos problèmes d'organisation étant réglés, nous pouvons nous tourner vers l'extérieur ».
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