Vers une refonte des pôles de compétitivité

ovationAprès quatre ans d'existence, les études plutôt critiques se succèdent sur les pôles de compétitivité. Après une étude francilienne la semaine dernière, et en attendant les conclusions du groupe de travail sénatorial dans 15 jours, le rapport publié hier par la commission des Finances de l'Assemblée nationale dresse un nouveau constat mitigé. « Empilement de dispositifs » de soutien à la recherche, « participation insuffisante des acteurs de la recherche et de la formation », « absence de stratégie globale », « tâtonnement » entre logique territoriale et logique de compétitivité, système de financement « peu lisible » et PME affaiblies par des délais de versement des fonds trop longs et trop peu représentées dans les instances de gouvernance. Bref, leur objectif premier, développer la compétitivité à l'international et créer de la valeur, ne paraît pas atteint.En cause, la logique territoriale qui l'a emporté en 2005 et conduit à la création de 71 pôles (dont 13, en sursis depuis un an, seront évalués d'ici à fin novembre et délabellisés si besoin). « La dimension territoriale était utile pour leur lancement mais ne doit pas être un carcan, résume l'un des rapporteurs, Jean-Pierre Gorges (UMP, Eure-et-Loir). Il faut donc la redéfinir et développer leur mise en réseau par thématique. » Pour favoriser la valorisation des projets, les pôles sont aussi invités à formaliser leurs relations avec les pôles de recherche et d'enseignement supérieur (Pres) et l'Agence nationale de la recherche (ANR) à signer une convention avec Oséo. À cet égard, les rapporteurs ont demandé la concrétisation du transfert du FUI (Fonds interministériel unique) vers Oséo annoncé en 2007. Le texte devrait être effectif à la fin du mois. un guichet uniqueEnfin sont prônés un guichet unique de financement au niveau local, le conditionnement des crédits de la phase « 2.0 » (2009-2011) à la réalisation des objectifs des contrats de performance et une « procédure Flash » accélérant et simplifiant le versement des crédits aux PME. « Il faut un fléchage de crédit dédié pour les PME », insiste Jean-Pierre Gorges, évoquant un quart du milliard et demi de crédits de la phase 2.Ce rapport va dans le sens de la réflexion gouvernementale. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi avait déjà appelé en juillet les pôles à se rapprocher par thématique, avec un « bonus » à la clé dont le pourcentage est toujours en cours d'arbitrage. Parallèlement, un « nombre restreint » de nouveaux pôles dédiés aux écotechnologies seront labellisés à la fin de l'année. Clarisse Jay
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