utomobileMagna croyait avoir levé l'un des derniers obstacles qui se dressaient encore sur la voie du rachat d'Opel à General Motors (GM), après un accord avec les salariés espagnols. Mais il devra encore faire preuve de patience, puisque GM a annoncé vendredi qu'il décidait de ne rien décider avant le 3 novembre ! Une réunion du conseil d'administration du constructeur américain est programmée à cette date. Dommage, car l'équipementier automobile canadien est parvenu, après de difficiles négociations, à un accord avec le comité d'entreprise de l'usine espagnole de Figueruelas, près de Saragosse. Un compromis qui, selon le ministre de l'Économie, Miguel Sebastián ? qui a fait office de médiateur ?, « assure l'avenir de l'usine durant dix ans au moins ». Le texte doit encore être soumis la semaine prochaine à un référendum parmi les 7.500 travailleurs de l'usine, mais l'appui des deux grandes centrales syndicales rend son approbation très probable. Ce qui permettra de débloquer les aides publiques au repreneur que le gouvernement de Madrid subordonnait à un tel accord.grandes concessionsLes négociations apparaissaient au départ d'autant plus ardues que le choix de Magna par GM avait été très mal accueilli en Espagne, où l'on accusait les Canadiens de partialité à peine voilée au profit des installations allemandes d'Opel. Mais les Espagnols ont finalement réussi à arracher de substantielles concessions. D'abord fixé à 1.700 salariés, puis à 1.330, le nombre total de licenciements ne dépassera finalement pas 900. En outre, les Canadiens garantissent à Figueruelas, d'ici à 2013, un quota de production de 72 % de la plate-forme commune des modèles Corsa, Combo et Meriva, Eisenach assurant les 28 % restants. Les syndicats ont aussi obtenu que Magna maintienne en Espagne les installations d'estampage de cette plate-forme, ce qui constitue la principale garantie, à leurs yeux, du maintien de Figueruelas comme lieu principal de la construction de ces trois modèles. Enfin, Magna garantit à l'usine espagnole un niveau de production de 478.000 véhicules en 2011, légèrement supérieur au chiffre actuel, un engagement loin d'être négligeable dans le contexte actuel du secteur.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:51

Partager :