Natural Security teste le paiement biométrique chez Auchan et Leroy Merlin

Payer ses achats avec sa carte bancaire sans avoir à retenir de mot de passe mais en posant tout simplement son doigt sur un terminal de reconnaissance, c'est possible depuis ce mardi à Villeneuve d'Ascq (Nord) et à Angoulême (Charente) dans deux centres commerciaux Auchan, Leroy Merlin et les commerçants associés. Ce nouveau service en test pendant six mois avec des détenteurs de la carte Accor repose sur une technologie innovante mise au point par la société lilloise Natural Security.Selon les promoteurs de cette technologie, il n'y a aucun risque que les clients retrouvent leur empreinte digitale ou la forme de leur réseau veineux stockée dans des bases de données centralisées. Les données biométriques de chaque client sont en effet enregistrées seulement dans la puce de sa propre carte bancaire. Lors du paiement, elles sont comparées à celles identifiées par le terminal où la personne pose son doigt. Cette reconnaissance s'effectue à distance via des ondes radio qui circulent entre une étiquette radiofréquence présente sur le terminal et une autre incorporée au sein de la carte à puce. « Parce qu'elle assure un respect total de la vie privée comme le recommande la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés), notre solution lève les freins à la diffusion de la reconnaissance biométrique », avance Cédric Hozanne, directeur général de Natural Security. Cette première campagne d'essais avec une reconnaissance des empreintes digitales à Angoulême et du réseau veineux à Villeneuve d'Ascq se mène avec un millier de clients volontaires sur chacun des deux sites. Dans un premier temps, elle concernera uniquement des détenteurs de cartes Accor. En novembre, d'autres banques seront associées afin de tester l'interopérabilité du système.Les sept actionnaires de Natural Security que sont Auchan, Leroy Merlin, BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Mutuel Arkéa ainsi que le leader mondial des terminaux de paiement Ingenico financent à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros les travaux de R&D de cette start-up depuis sa création en 2006. Début 2011 sortait le premier prototype en partenariat avec MasterCard.A présent que la première campagne d'essais est lancée, l'industrialisation du procédé ne saurait tarder, si tout fonctionne comme prévu. Dès lors, cette nouvelle technologie trouvera des applications partout dans le monde autant pour la sécurisation des paiements que pour le contrôle d'accès aux bâtiments ou la signature de documents électroniques. Pour le plus grand bénéfice de l'industrie de la carte à puce sur laquelle la France est en pointe. Les enjeux de cette opération sont donc colossaux. 
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