Catherine GracietCatherine Graciet, journaliste, vient de pu...

Catherine GracietCatherine Graciet, journaliste, vient de publier avec Nicolas Beau « la Régente de Carthage. Main basse sur la Tunisie », Éd. La Découverte.Quel est l'enjeu du scrutin de dimanche ? Il n'y a aucun doute sur son issue. Sans véritable opposition, le président Ben Ali va être réélu confortablement. Ce cinquième mandat revêt toutefois un enjeu particulier, car il devrait être son dernier. Ben Ali, âgé de 73 ans, est en mauvaise santé et va donc devoir préparer sa succession. Son épouse, Leïla Trabelsi, se verrait bien jouer les premiers rôles, tout comme le gendre du couple présidentiel, Sakher El Materi.L'absence d'un véritable jeu démocratique ne pose pas de problèmes aux pays européens ? Non, même la question des droits de l'homme n'est plus soulevée ! Cela s'explique par le choix de Ben Ali en faveur de l'Occident, ce qu'avait déjà fait son prédécesseur, Habib Bourguiba. En outre, il a opté pour le libéralisme économique, une orientation qu'apprécient le FMI et la Banque mondiale. Enfin, il s'est toujours présenté comme un rempart contre l'islamisme radical et toute forme d'islamisme.Votre ouvrage est consacré au rôle croissant joué par la première dame du pays ? Après son mariage avec le président Ben Ali en 1992, Leïla Trabelsi est restée très discrète durant quatre ans. À partir de 1996, elle se sert de sa fonction pour procéder à des expropriations immobilières et pour placer ses proches dans l'appareil d'État. Depuis, elle ne cesse d'accroître son emprise sur l'économie du pays au profit de son clan.Propos recueillis par R. Ju.Ben Ali va devoir préparer sa succession.flashinterview
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