Voilà plusieurs saisons que les motifs têtes de mort inspire...

Bijoux crâneursDès le lancement de sa première collection de joaillerie en 2007, la jeune Delfina Delettrez s'amuse à travailler les carcasses et autres squelettes en réponse à la tendance du moment. Il faut dire qu'on voit alors fleurir, un peu partout, ces imprimés un brin macabre. Son audace ? Débarrasser ces vanités (symboles empruntés à l'époque baroque qui invitent à prendre conscience du temps qui passe) de toute superstition. Elle marie sans complexes petites têtes de mort ? toujours très souriantes ?, crapauds malicieux et serpents. Cette saison, son incontournable King of Pop veut rendre hommage à feu Michael Jackson, le corps en émail de cette broche est surmonté d'une tête de mort en marbre. Chez Dior, même son de cloche, on n'hésite pas à transformer une effrayante cervelle en figure festive et grandiose. Reines et Rois, la dernière création de Victoire de Castellane ? chargée de développement pour le secteur joaillerie de la marque ? se compose de dix couples de vanités : mi-pendentifs, mi-bagues. Attifées ? pour chacune d'elles ? de couronnes, fraises et colliers en diamants et pierres ornementales (jaspe, jade, chrysolite, etc.). Du grand spectacle. Chez Lorenz Bäumer enfin, les crânes fuient les abîmes et s'invitent sans rougir sur un plastron ou une cravate. Comme cet impertinent pic Crâne Fou, en corail et saphirs, à accrocher ? comme si de rien n'était ? à son très sérieux col de veste.Horlogerie aussiPour les horlogers, pleins phares sur la dernière création signée Bell & Ross. La mythique BR 01 Airbone, et son cadran gravé d'une tête de mort (symbole utilisé chez les pilotes de l'armée de l'air pour rappeler l'omniprésence de la mort), se pave cette saison de diamants blancs ou diamants noirs ; portés sur un bracelet galuchat. Un clair-obscur très sophistiqué, à mille lieux des divisions aéroportées américaines? Tout aussi inspiré, Jaeger-LeCoultre n'hésite pas ? de son côté ? à ciseler sur le boîtier de sa Reverso Grande Taille un dessin mortel, façon toile monogrammée. Vanité, vanitas? Qui a parlé de second degré ? J. A.
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