C'est une des matières vedettes de l'hiver. Mais, l'implanta...

Uniqlo a fait très fort pour l'inauguration début octobre de sa première boutique parisienne. Proposer, pendant un mois, du cachemire à prix tout doux : 49,90 euros pour un pull masculin et 39,90 euros pour un pull femme (au lieu de respectivement 79,90 euros et 69,90 euros). Chaque pièce étant disponible en dix-huit teintes. De quoi faire tourner la tête à plus d'un? et faire blêmir les concurrents de l'enseigne japonaise. C'est en produisant en masse à l'échelle mondiale ? comme Benetton ? qu'Uniqlo parvient à proposer des prix aussi bas.Pour contrer cette arrivée en masse, Gap va tenter de relever le défi. À compter du mois de décembre, ses pulls pour hommes seront mis à prix à 45 euros, mais ces « basics » 100 % cachemire ne se déclineront qu'en trois teintes : noir, marine ou gris.Ces trois tonalités, comme pendant le reste de l'année, Zara les proposera à 79,95 euros pour des cachemires deux fils.Positionné un poil plus cher, Monoprix ne veut pas brader ses collections. Avant-gardiste, l'enseigne a été la première à lancer au début des années 1990 des modèles en cachemire dans un réseau de grande distribution. Cette saison, ses pulls unis ou rayés se disputeront à partir de 99,90 euros et ses écharpes à 49,90 euros.Laine mongole« Rendre le cachemire accessible au plus grand nombre » a toujours été le cheval de bataille d'Éric Bompard. Depuis vingt-sept ans, la marque française, qui produit chaque année une vingtaine de modèles masculins (dont 60 % de nouveautés), vit cette déferlante de « produits d'appel » plutôt sereinement. Le secteur est assez vaste pour que chacun trouve sa clientèle. Et puis, n'est pas « cachemirier » qui veut. Chez Éric Bompard, les pulls sont tricotés à partir de poils de chèvres Capra Hisca (originaires de Mongolie), diminués puis remaillés d'une seule traite. Ici, aucun coupé-cousu ; ni pour la confection des détails ni pour les changements de maille. La qualité a un prix : 525 euros, par exemple, pour un blouson réversible.De son côté, Zadig & Voltaire se positionne clairement comme un produit mode de qualité. Sa technique ? Ajouter un liseré de couleur à ses coutures montées à l'envers et déjauger ses fils de cachemire afin de leur donner le fameux aspect « loose », qui caractérise les icônes de la marque. Des tonalités inattendues ? vert menthe, rouge et bleu canard ? relevées d'éclats de strass et de clous vont aussi faire leur apparition. Une créativité qui a un coût : de 260 à 450 euros pour un gilet en cachemire dit « classique » et jusqu'à 800 euros pour une pièce signée Zadig & Voltaire de Luxe, vendue en série limitée et customisée.Enfin, l'Italien Loro Piana n'en finit plus de « sur-mesurer » son offre. Son nouveau concept ? « L'exclusif personnalis頻 permet de créer à sa guise un pull unique en déterminant la forme, la couleur, la longueur des manches et le dessin de son col. Le plus chic ? Élaboré entre cachemire, baby cachemire (la laine la plus fine du monde ? seulement 13,5 microns ? issue du premier peignage des chevreaux Hircus) ou vigogne, il se tricote à partir de 800 euros. Le grand luxe. Julie André La guerre du cachemire
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