À Paris, on goûte peu les traîtres à la cause du PSG. Particulièrement ceux qui ont embrassé l'écusson avant de filer 800 kilomètres au sud, au bord de la Méditerranée, du côté de Marseille. Cette année, ils sont trois à avoir franchi le no man's land : Fabrice Abriel, Édouard Cissé et Gabriel Heinze. Comme ils l'avaient fait par le passé, par le biais d'une banderole, les supporters parisiens conseilleront certainement à José Anigo, en charge du sportif à l'OM, « d'ouvrir une maison close ». Mignon. Avec 17 « traîtres » avant cette année, la maison close d'Anigo doit être un sacré lupanar.Cette saison, le coup à l'estomac pour les supporters parisiens est venu de Gabriel Heinze, qui aura droit à sa dédicace de la part de ses anciens fans, dimanche au Vélodrome. Adulé au Parc des Princes entre 2001 et 2004, l'Argentin a clamé son amour pour Paris et le club pendant des années. Il a même pensé y investir une fois sa carrière terminée. C'est finalement l'OM qui a remporté le morceau le 30 juillet et l'a récupéré du Real Madrid pour pas un rond et trois ans : « On avait les moyens, on y a pensé, mais on n'a pas été jusqu'au bout comme Marseille, avait avoué Sébastien Bazin, ex-président du PSG. Heinze est un joueur emblématique, mais Mamadou Sakho a tellement de talent qu'il faut le faire jouer. »Un loupé parisien qui est une bonne pioche pour l'OM. En l'associant à Souleymane Diawara en défense centrale, Didier Deschamps tenait là une association maousse costaud dans un secteur où Marseille était très fragile la saison dernière. Après neuf rencontres de championnat, son équipe a déjà encaissé 9 buts et les duettistes Diawara?Heinze font déjà regretter Hilton et Civelli. Heinze, 31 ans, n'est pas encore au point physiquement et Didier Deschamps a été obligé de le sortir à la mi-temps du match face à Monaco (défaite 2-1).L'Argentin, qui tire sa force de ses cheveux longs, comme l'affirmait son compatriote Roberto Ayala, autre grand bastonneur argentin en défense, aura donc dimanche une chance en or de conquérir le c?ur des Marseillais et de tuer définitivement le père PSG. Avec les crampons s'il vous plaît. Normal pour ce tacleur fou. Ou d'un coup de boule.Guerrier argentinIl est pourtant le meilleur buteur de l'OM avec deux réalisations après les trois premiers matchs de Ligue des champions. Gaby, comme on le surnomme, a visé ses premières chevilles et fracassé ses premiers attaquants au club des Newell's Old Boys à Rosario avant de débarquer en Espagne à Valladolid. C'est Luis Fernandez qui l'a fait signer au PSG. S'en sont suivis des passages remarqués à Manchester United et au Real Madrid. Gaby « est belle comme un pétard qu'attend plus qu'une allumette », chantait Alain Bashung. L'allumette ? Le Vélodrome. La mèche ? Le PSG. Ça peut faire un grand boum. Oh ! Gaby? nHeinze, 31 ans, n'est pas encore au point physiquement.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:53

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