DiplomatieDepuis le match de football au Caire entre les deux équipes nationales, rien ne va plus entre l'Égypte et l'Algérie. Vendredi, la polémique est montée d'un nouveau cran, le président égyptien Hosni Moubarak ayant affirmé que l'Égypte était « prête à défendre ses ressortissants là où ils se trouvent ! » Alger n'a pas pour le moment réagi. Comment en est-on arrivé là ? C'est l'agression, le 12 novembre dans la capitale égyptienne, de l'équipe nationale d'Algérie par des supporteurs égyptiens à deux jours d'un match de qualification pour le Mondial 2010 qui a mis le feu aux poudres. Au lendemain du match gagné par l'Égypte (2-0), des manifestants en colère s'en sont pris aux intérêts économiques égyptiens en Algérie. L'agence d'Egypt Air à Alger, le siège et une quinzaine de boutiques de l'opérateur Orascom Télécom Algérie (OTA) ont été saccagés, certaines incendiées. De nombreux abonnés d'OTA ont résilié leurs contrats.Tour diplomatiqueDans le même temps, l'administration algérienne des impôts a adressé à OTA une notification d'un redressement fiscal de 600 millions de dollars. Cette décision n'est pas directement liée au match, OTA étant sous le coup d'une enquête fiscale depuis juin dernier, mais elle a contribué à alourdir le climat. En réponse, les médias égyptiens ont appelé leurs investisseurs à se retirer d'Algérie. Le ministre algérien de l'Industrie, Hamid Temmar, a rétorqué « que si les investisseurs égyptiens devaient partir, cela n'aurait aucune incidence sur l'économie nationale ».La crise a pris un tour diplomatique au lendemain de la victoire et de la qualification de l'Algérie au Mondial 2010 face à l'Égypte (1-0) mercredi dernier en match d'appui à Khartoum (Soudan) pour départager les deux équipes. Le Caire, qui a accusé les supporteurs algériens d'avoir agressé des Égyptiens dans la capitale soudanaise, a rappelé son ambassadeur à Alger et convoqué l'ambassadeur d'Algérie au Caire. L'Algérie a fait de même. Hamid Guemache, à Alge

latribune.fr

24 Nov 2009, 1:44

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