Si France-Irlande a fait le malheur des uns, d'autres ont eu leur moment de gloire au Stade de France. Auteur d'une prestation remarquable dans les cages tricolores, Hugo Lloris a marqué les esprits. Serein et décisif, il a endossé le costume de gardien titulaire chez les Bleus. Pour de bon. Fidèle à sa réserve habituelle, le jeune portier de l'OL s'est vite remis au travail avec son club dès les jours suivants. Avec un nouveau statut dont il s'accommode sans trop de soucis. « Les arrêts font partie du jeu, explique-t-il. J'ai eu la chance de pouvoir m'exprimer sur ces deux matchs face à l'Irlande. C'est bien mais rien n'est jamais acquis, surtout à ce poste. Donc, il faut continuer à travailler et se projeter sur les prochains matchs. »talent et mentalUn discours sage et policé. À l'image du Niçois de 22 ans pétri de talent et doté d'un mental exceptionnel. La semaine précédant les barrages, il avait encaissé cinq buts contre l'OM dans ce qui restera probablement comme le match de l'année en Ligue 1 (5-5). Une situation qui aurait pu le faire douter. Finalement, c'est tout l'inverse qui s'est produit. « On savait qu'Hugo était un très bon gardien, souligne Thierry Henry. Malheureusement, contre Marseille, il encaisse deux buts qu'il ne doit peut-être pas prendre. Du coup, il s'est fait ?tirer? dessus. Face à l'Irlande, il a bien réagi en montrant qu'il était un homme. » Un homme que beaucoup comparent déjà aux plus grands gardiens de l'histoire du football français. À commencer par un certain Fabien Barthez. « Ils sont tous les deux gauchers, ils ont un peu le même style, analyse Frédéric Antonetti, son ancien entraîneur à l'OGC Nice. Lloris est plus tonique mais Barthez a peut-être un meilleur jeu au pied. »Ce soir le prodige lyonnais se rend en Toscane pour y défier la Fiorentina en Ligue des champions. En jeu pour l'OL, la première place du groupe. Et pour son nouveau héros, la confirmation qu'il fait désormais partie des plus grands. A. J.

latribune.fr

24 Nov 2009, 1:46

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