Les Grecs refusent de payer l'austérité au prix fort

La Grèce était paralysée mercredi, la plupart des services - transports, écoles, administrations, audiovisuel entre autres - ne fonctionnant pas en raison de la grève générale lancée à l'appel de la Confédération générale des travailleurs (GSEE), syndicat qui compte 1 million d'adhérents, et de la Fédération des fonctionnaires (Adedy, (300.000 membres). Plusieurs milliers de personnes - 30.000 environ à Athènes - ont manifesté pour protester contre le plan de rigueur du gouvernement socialiste de Georges Papandréou qui a pour objectif de réduire le déficit public de 4 % en 2010 pour le ramener à 8,7 % du PIB. Mais les protestations visaient également les marchés et les exigences de l'Union européenne qui considère le programme grec actuel insuffisant et réclame des mesures supplémentaires en matière fiscale et de réduction des dépenses publiques. Depuis mardi, des experts de la Banque centrale européenne (BCE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne veillent à l'application du programme d'austérité.Cette tutelle de facto est mal vécue dans le pays. « L'Italie, la France et la Belgique ont utilisé les mêmes techniques que la Grèce pour masquer leur déficit afin de pouvoir intégrer la zone euro », s'est plaint au micro de la BBC le vice-Premier ministre, Theodoros Pangalos, qui s'en est pris à l'occupation nazie du pays durant la Seconde Guerre mondiale. soutien populaire Le gouvernement, sur ce point, bénéficie, pour le moment, du soutien populaire. Un soutien d'autant plus important que l'agence Standard & Poor's a précisé qu'elle pourrait dégrader la note souveraine du pays d'un ou deux crans d'ici un mois s'il venait à manquer. Quant au débat récurrent sur un plan de sauvetage de la Grèce par l'Union européenne (UE), Otmar Issing, ex-chef économiste de la BCE, et qui préside, à la demande de la chancelière Angela Merkel, une commission chargée de faire des propositions en matière de régulation financière, est formel : « Aider la Grèce reviendrait à ouvrir les vannes » pour les autres pays de la zone euro avec des déficits publics. « La crise est née en Grèce et dans d'autres pays. Elle n'est pas due à des facteurs externes comme un tremblement de terre, mais à une mauvaise politique. » ? Environ 30.000 personnes ont manifesté à Athènes mercredi contre le plan de rigueur de Georges Papandréou.
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