L'exil au Brésil, mais le coeur à Bali

Sylvie Ponte a deux amours, son mari et Bali. Elle suit le premier aux quatre coins du monde, mais c'est dans son île d'adoption qu'elle se sent le mieux. « Rien que pour pouvoir m'y rendre plus facilement, je préfèrerais rentrer en France  », insiste cette Stéphanoise d'origine. Loin du « Chaudron Vert  », elle vit depuis trois ans sur une autre « terre de foot  », au Brésil, à Sao Paulo. Un pays qu'elle apprécie, même si son coeur est ailleurs. Au pays de la samba, Sylvie préfère Java et les autres îles de l'Indonésie. « Bali, c'est comme une autre planète  », explique cette passionnée qui s'estime « aussi indonésienne que française  ». C'est en Asie qu'elle passe le plus clair de son temps. Malgré la tyrannie des distances et du décalage horaire, Sylvie Ponte dirige sa société, Archipel Contact, spécialisée dans la vente de la destination indonésienne en France.« Merci Internet  », reprend la cyber manager, devenue une adepte forcenée de la téléconférence, pour un grand écart permanent entre trois continents. Avec des bureaux en Indonésie, en France et au Brésil, « nous sommes ouverts 24 heures sur 24  », peut affirmer sans excès Sylvie, qui trouve quand même le temps de se rendre sur place au moins trois fois par an.Sylvie Ponte a découvert l'Indonésie en 1983, sac sur le dos, en compagnie de celui qui deviendra plus tard son mari. Trois semaines qui vont changer sa vie. Pour l'heure, BTS de tourisme et maîtrise de gestion en poche, elle se lance dans le tourisme social pour le compte de l'Union des HLM. Pour permettre « au plus grand nombre d'accéder aux loisirs  », Sylvie va sillonner la France pendant cinq ans, avant de s'envoler, retrouver ses premières amours. approche « artisanale  »En 1989, c'est le retour à Jakarta, dans la valise du conjoint, muté par L'Oréalcute;al. Elle navigue d'abord à vue, pour une compagnie de convoyage de voiliers, avant de larguer les amarres de sa propre aventure. « L'idée était de travailler sur place pour faire le lien entre l'offre touristique indonésienne et la demande des agences de voyages françaises  », explique aujourd'hui Sylvie. Pendant cinq ans, elle parcourt le pays, monte son réseau et ses itinéraires. Une approche un rien « artisanale », qui permet de lancer les bases d'Archipel Contact et surtout de constituer une vraie famille. Des liens solides, qui malgré les allers-retours à répétition vers la France ou le Brésil, ont assis le succès de la compagnie. Vingt ans plus tard, avec sa partenaire locale Ati, Sylvie est à la tête d'une petite entreprise qui a fait mieux que survivre aux crises successives. Après le Sras ou les attentats, l'Indonésie retrouve ses touristes et Archipel Contact en profite pour étoffer sa clientèle. Le réceptif vient même de coiffer une nouvelle casquette d'hôtelier, en se faisant construire un établissement tout confort de 9 chambres, au coeur de Bali. Une raison supplémentaire pour Sylvie Ponte d'échapper aux plages dorées de son exil brésilien, pour mieux se perdre dans les rizières balinaises. nSylvie Ponte a créé Archipel Contact, société de tourisme pour l'Indonésie.
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