ferroviaireRéseau Ferré de France (RFF) se lance dans une véritable démarche carbone. Le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, qui a reçu de l'État la charge de mettre en ?uvre les orientations du Grenelle de l'environnement pour le réseau ferroviaire, présente d'ailleurs aujourd'hui son premier bilan carbone global, réalisé pour la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône.Dans cette ligne actuellement en construction, ont ainsi été pris en compte le bilan carbone dans la phase de construction, avec la consommation énergétique du matériel utilisé, mais aussi celle du futur matériel roulant, etc. « Nous avons développé notre propre logiciel. Cet outil va être utilisé dans tous les projets de RFF », indique Hubert du Mesnil, son président. RFF sera ainsi en mesure de connaître le coût carbone d'un projet de remplacement d'un pont en béton par un pont métallique, ou de l'enfouissement d'une ligne électrique.viabilité économiqueHubert du Mesnil tient cependant à souligner que sa démarche n'est pas commerciale. « Nous sommes dans une démarche de progrès. Nous voulons fournir au débat sur le développement des infrastructures ferroviaires et le Grenelle de l'environnement des éléments d'appréciation sur ce que cela peut apporter aux objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre. »Pas question cependant de ne voir que cet aspect des choses. En clair, ce n'est pas parce que c'est bon pour le développement durable que cela l'est aussi pour le transport ferroviaire. Il ne faut pas perdre de vue la viabilité économique du système.De fait, le transport ferroviaire est un atout dans la lutte pour la réduction des gaz à effet de serre, lorsqu'il est conçu et utilisé comme transport de masse. Or « notre problème majeur réside dans la sous-utilisation du réseau ferroviaire. Le nombre de trains en circulation n'arrête pas de baisser. Nous perdons ainsi en sens économique et en sens écologique », déplore-t-il.Ingrid Seithume

latribune.fr

26 Sept 2009, 1:43

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