Afflux d'introductions

L'année commence sur les chapeaux de roues à la Bourse de Moscou : la banque d'investissement Renaissance Capital prédit un record d'introductions de groupes russes, dont deux tiers (soit 20 milliards de dollars), viendront de groupes publics et un tiers de protagonistes privés. Ce devrait être l'année la plus faste depuis 2007, qui avait vu un record historique avec 36 milliards de dollars levés, principalement sur les marchés londoniens et moscovites.L'offre est très variée, avec des producteurs d'électricité, de métaux et des banques. Le premier russe à se jeter à l'eau sera Severstal Gold (or) le mois prochain, un placement à Londres d'un quart du capital, qui devrait rapporter au moins un milliard de dollars. Alexeï Mordachov, le principal actionnaire, souhaite dégonfler ainsi la dette du groupe et poursuivre son expansion. EvroSibEnergo, un producteur d'électricité appartenant à Oleg Deripaska (RusAl), devrait lever entre 1 et 1,5 milliard de dollars contre 25 % du capital, probablement le mois prochain. Le placement s'effectuera à Hong Kong, où RusAl avait réalisé la première introduction russe début 2010. Koks, un producteur de coke et de fonte brute basé en Sibérie, va tenter de trouver 600 millions de dollars à Londres, tandis que le fabriquant de tubes d'acier ChelPipe Group et le constructeur de pompes hydrauliques HMS Hydraulic Machines & Systems Group ont annoncé des introductions dans les prochaines semaines, sans donner davantage de détails ni sur la taille des paquets vendus, ni sur le marché sélectionné. Deux banquesL'État a surtout des banques à vendre, avec les deux leaders du marché Sberbank et VTB. Dans chacun des cas, le Kremlin tient à conserver la majorité du capital. En octobre dernier, Vladimir Poutine a demandé aux géants de la finance Goldman Sachs, Morgan Stanley et sept autres banques de conseiller le gouvernement russe sur son programme de privatisations. Le Premier ministre russe veut au total lever 50 milliards de dollars afin de colmater le déficit budgétaire russe apparu avec la crise financière. Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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