La Corse bascule à gauche. Arrivée en tête dimanche dernier, la liste de gauche (PS, PRG, Front de gauche et DVG) a obtenu jeudi la présidence de l'Assemblée de Corse, malgré une majorité relative. Un événement qui fera date puisque la droite était au pouvoir dans l'Île de Beauté depuis 26 ans. Une incertitude régnait autour de cette élection : la gauche n'a en effet obtenu que 24 des 51 sièges de l'Assemblée.Le communiste Dominique Bucchini, 67 ans, a été élu pour un mandat de quatre ans avec 24 voix (sur 51), battant au troisième tour le candidat nationaliste Gilles Simeoni (15 voix) et le représentant de la droite Camille de Rocca Serra, président sortant (12 voix). La majorité absolue des 26 voix n'avait pu être atteinte aux deux premiers tours. « une démocratie moderne »« La Corse a besoin de démocratie et de transparence. [...] Nous allons nous mettre au travail tous ensemble et chacun avec ses options propres pour engager la Corse sur la voie d'une démocratie moderne et apaisée ». a déclaré Dominique Bucchini dans une allocution suivant son élection. « Il nous appartient de travailler [...] même si nous n'avons pas tous la même idée de la Nation, à construire collectivement quelque chose de neuf qui sera la contribution originale de la Corse à un ensemble national et européen plus démocratique, plus prospère, plus solidaire », a ajouté le nouveau président de l'Assemblée de Corse. La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, s'est félicitée de l'élection de Dominique Bucchini, « un homme intègre et courageux ». Tête de liste Front de gauche aux élections, Dominique Bucchini est une figure emblématique du parti communiste en Corse, ancien maire de Sartène (dont il est originaire), ancien député européen et élu au conseil général depuis 1988. Attaché à la culture insulaire, il est partisan de la co-officialité de la langue corse. S. T. avec AFP

latribune.fr

25 Mars 2010, 23:17

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