Prise de conscience salutaire

chronique des marchésParmi les mesures phares annoncées par Christine Lagarde pour soutenir les PME cotées en Bourse figure une mutualisation de l'analyse financière indépendante. Cela répond à l'absence de suivi par les analystes des courtiers qui ne rentabilisent pas l'analyse de ces sociétés par les ordres de Bourse générés. Mettre à la poche - on parle de 5.000 euros par sociétés adhérente de Middlenext, l'association patronale des petites capitalisations boursières - pour obtenir des analyses financières, voilà qui officialise l'inégalité criante entre les grandes sociétés cotées qui n'ont pas à débourser un cent pour ces études, et les small caps toujours à se plaindre de la hausse du coût de leur cotation en Bourse alimentée sans cesse par de nouvelles obligations. Il peut sembler paradoxal que Middlenext ait soutenu cette nouvelle dépense. Mais on peut aussi y voir une prise de conscience du rôle que les émetteurs doivent jouer pour assurer la survie et le développement de la Place financière de Paris. Et c'est tant mieux si cette prise de conscience a lieu chez les plus petits acteurs du marché, ce sont eux qui ont le plus besoin d'un marché domestique. Lors de la prise de contrôle d'Euronext par NYSE, les gros éméteurs avaient, avec le rapport Lachmann, réclamé des garanties pour que la Bourse de Paris reste au service des émetteurs nationaux. Mais cette incantation n'a jamais été suivie d'actes positifs de leur part car les stars de la cote peuvent s'affranchir du cadre national en ayant accès aux marchés internationaux. Christophe Tricaud tant mieux si cette prise de conscience a lieu chez les plus petits acteurs du marché.
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