Zodiac prêt à monter à bord du nouvel avion moyen-courrier russe d'Irkut

Cela fait grincer les dents chez Airbus. Les gros équipementiers aéronautiques français participent aux nouveaux programmes d'avions de la Chine et de la Russie. Alors que Safran se focalise sur le C-19, le projet d'appareil moyen-courrier du chinois Comac, Zodiac, lui, met le cap vers la Russie. L'équipementier participera au programme de l'appareil moyen-courrier du russe Irkut (150-210 sièges), baptisé aujourd'hui MS 21, prévu vers 2015. Zodiac a été retenu pour développer l'ensemble de la cabine de cet appareil (incluant le système de la gestion de l'eau). Ceci, après avoir été appelé dans un premier temps pour des conseils sur le design de la cabine. En dehors des grands avionneurs intégrés, Zodiac est en effet le seul à pouvoir livrer une cabine d'avion du sol au plafond. Cet accord lui a permis d'être aussi sélectionné pour d'autres équipements comme la distribution électrique, le système carburant, l'oxygène et l'inertage. « Les contrats sont en train d'être finalisés », confirme-t-on chez Zodiac. Surtout, une partie d'entre eux seront libellés en euros. Un avantage pour éviter l'impact des fluctuations de la parité euro-dollar qui handicapent les industriels européens depuis plusieurs années puisque leurs coûts sont majoritairement en euros pour des recettes en dollars. limiter les risquesAutre avantage, Irkut va financer une partie du développement, limitant ainsi les risques pour Zodiac en cas d'échec du programme. Ce que d'aucuns prédisent. « En termes d'organisation, Irkut apparaît moins bien armé que Sukhoi avec qui la coopération n'a pas été facile pour les industriels français », explique un autre équipementier. Côté moyens, la Chine semble avoir aussi mis plus d'atouts dans sa manche.Mais la participation de Zodiac au MS21 permet à son bureau d'études de mûrir certaines technologies, qui pourront constituer un atout dans l'optique du renouvellement de la famille moyen-courrier d'Airbus ou de Boeing dans les années 2020. Du côté des moteurs, c'est Pratt & Whitney qui l'a emporté, Safran - choisi en Chine - n'ayant proposé que la version actuelle de ses CFM. F. G.
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