Le crédit aux entreprises se raréfie en France

Navigation en eaux incertaines », titre d'une étude que publiera prochainement Siemens Financial Services, est le parcours d'un entrepreneur français, britannique, allemand, polonais ou chinois à la recherche de financements. Selon ce document, tant la réduction des lignes de crédit que l'augmentation de son coût (présentées ci-contre) justifient la recherche de solutions alternatives, comme le crédit-bail ou la location financière.Ces solutions attirent de plus en plus les entrepreneurs (53 % des entreprises françaises interrogées cherchent activement des alternatives au crédit traditionnel pour se financer), car les banques sont de plus en plus sourcilleuses sur les conditions de financement au vu du fort taux de défaut. Mais Thierry Fautré, président de Siemens Financial Services en France, tient à assurer que la location ou le crédit-bail ne sont pas pour autant l'apanage des entreprises en perte de vitesse ou en crise : « ce n'est pas une fuite en avant, c'est un moyen d'optimiser les sources de financement pour le développement de l'entreprise ».Il ressort en effet d'autres études de la filiale du groupe allemand de haute technologie que trop d'entreprises financent de lourds investissements par des crédits plutôt que de choisir une solution de location longue durée. Plus de 8 milliards d'euros seraient ainsi « gelés » dans le système productif français dont 5,8 milliards dans le secteur industriel et 2,6 milliards dans le secteur de la santé. C'est aberrant, selon Thierry Fautré, pour lequel les entreprises devraient plutôt « garder leurs capitaux pour investir dans le capital humain ou la recherche et développement ».Si le marché des solutions alternatives de financement est actuellement morose, c'est surtout parce que l'investissement est en recul en France. Mais la reprise économique devrait permettre aux solutions alternatives de percer. Surfant sur la vague écologique, Siemens propose par exemple une offre « business technologie ». Elle consiste en la réalisation d'un audit climatique des bâtiments d'une entreprise et le financement de nouveaux équipements permettant d'optimiser sa performance énergétique dont les loyers sont « payés » par les économies générées. prometteur marché chinoisComme la France, le Royaume-Uni et la Chine sont confrontés au tarissement du crédit aux entreprises et sont des marchés qu'explorent les salariés de Siemens Financial Services. Le Royaume-Uni, où les entreprises acceptent de ne devenir propriétaires de l'équipement qu'au bout d'une période de location, est un pays plus mature que la France. Le cas chinois est, quant à lui, très prometteur puisque 92 % des entreprises interrogées se sont déclarées intéressées par des financements alternatifs et cette activité croît de 20 à 25% par an. Un engouement qui s'explique par la volonté des autorités chinoises de limiter l'octroi massif de crédits et la hausse progressive des taux d'intérêt.
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