Le télétravail peine à percer

Le télétravail revient sur le devant de la scène. La crise économique d'abord, les risques de pandémie de grippe A ensuite puis la prochaine arrivée de la taxe carbone incitent les entreprises à examiner la mise en ?uvre de diverses formes de travail à distance, afin de réduire les coûts tant en termes de surface de bureaux que de déplacements professionnels ou de maintien de leur activité. Jusqu'à présent cependant, les entreprises françaises ont répugné à mettre en place ce mode de travail. La plupart de celles qui y ont recours ne l'ont fait que sous la contrainte, ou presque? « Le télétravail se développe peu. Il est souvent envisagé lors de fermetures de petits sites administratifs ou de changement de siège social », observe Stéphanie Stein, avocate au cabinet Eversheds.Le télétravail est bien pris en compte dans le Code du travail. Mais si les grandes entreprises ont des télétravailleurs, elles sont encore nombreuses à ne pas avoir formalisé ce statut. Sujet sensible pour nombre d'entre elles, ce sont les sociétés les plus mobiles et les mieux équipées en outils collaboratifs qui ont sauté le pas. « Je fais du télémanagement avec mes consultants, je coordonne mes missions sans forcément voir mes salariés ni mes clients, explique David Guillocheau, directeur du cabinet de conseil Talentys. On oublie trop souvent la performance du télétravailleur ! » Pourtant, d'autres sociétés, même bien équipées, ne réussissent pas à franchir le pas. « Nous n'avons pas de télétravailleurs car notre structure est trop petite, avec un salarié par poste, précise Marie-Anne Reeb, secrétaire générale en charge des RH chez Viadeo, implanté sur plusieurs sites dans le monde. Et puis, nous avons peu de demandes de la part de nos collaborateurs. »contrôle de la présenceEn fait, salariés et managers évoluent encore dans une culture du contrôle de la présence et de l'activité. Le télétravail est souvent considéré comme contraignant par les employeurs qui doivent s'assurer de la sécurité chez les salariés et ne maîtrisent pas forcément les coûts associés. Pour Philippe Planterose, président de l'AFTT (Association française du télétravail et des téléactivités), le télétravail en alternance a plus de chances de se développer à condition que les systèmes d'information et le mode de management soient adaptés et que les entreprises puissent correctement évaluer la charge de travail de leurs collaborateurs. Clarisse Burgeremplo
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