« Je suis persuadé que nous n'avons pas atteint le plancher »

STRONG>Philippe Taboret, Directeur général adjoint de CafpiL'argent, est-il devenu bon marché pour les emprunteurs ?Non seulement les banques ont encore des marges conséquentes, mais, compte tenu des perspectives économiques de la zone euro, les taux directeurs de la BCE sont encore trop élevés. Les taux de crédit sont bas, mais restent chers par rapport à l'inflation. On peut dire qu'en France, on s'endette encore à vil prix sur le long terme. Peuvent-ils se détendre davantage encore ?Je suis persuadé que nous n'avons pas atteint le plancher. Je reste invariablement sur l'idée que les taux vont encore refluer d'ici la fin de l'année. La BCE devrait nous réserver une bonne surprise et annoncer la baisse de son taux directeur ce qui permettrait aux banques de payer leurs ressources encore moins cher. En tout cas, il est fortement probable que les taux des crédits ne vont pas augmenter d'ici le printemps. Au-delà, difficile d'avoir des certitudes. Les banques sont-elles disposées à prêter autant qu'avant la crise ?Mais les banques n'ont jamais fermé le robinet du crédit immobilier ! Tout simplement parce qu'il constitue le meilleur produit pour gagner des clients. La preuve, elles ne nous ont jamais donné d'instructions allant dans ce sens. En revanche, il est vrai que, pendant la crise, le marché manquait de liquidités et les banques ne pouvaient satisfaire toutes les demandes. Elles prêtaient donc seulement aux dossiers les mieux ficelés. Les prêts-relais, eux, sont passés de 80 à 90 % de la valeur des biens avant la crise à 60 à 70 % pendant la crise.Propos recueillis par F. A.
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