La Française des Jeux et le PMU à l'heure anglaise

Les Anglais ont au moins une longueur d'avance dans l'expertise sur les jeux en ligne. C'est donc tout naturellement outre-Manche que le PMU et la Française des jeux (FDJ) sont allés chercher l'expérience qui leur fait défaut. Si la destination est commune, les stratégies menées par les deux acteurs historiques du marché français dans la perspective de la prochaine ouverture à la concurrence des jeux en ligne en juin, sont radicalement différentes. La FDJ veut détenir en interne le savoir-faire qu'elle juge stratégique tandis que le PMU s'appuie sur des partenariats commerciaux. Première acquisition à l'étranger pour la FDJVendredi, la FDJ a annoncé le rachat de la totalité du capital l'éditeur de logiciels LVS, basé à Londres. Ce dernier est spécialisé dans la gestion informatique de plateformes de paris sportifs. L'opération a été conclue "pour quelques millions, auxquels s'ajouteront quelques millions d'investissements". Grâce à ce rachat, la FDJ a à coeur d'être « un opérateur intégré » qui maîtrise l'ensemble des compétences de la chaine de sécurité, comme elle le fait déjà pour ses activités de jeux, souligne le porte-parole du groupe. Pour Christophe Blanchard-Dignac, le président de la FDJ, la maîtrise du back office des transactions de ses clients est stratégique. Il faut « absolument détenir cette compétence précieuse », affirme-t-il. LVS était déjà un prestataire de service de la FDJ et d'autres acteurs du jeu en ligne en Grande-Bretagne. La société n'a pas vocation à devenir exclusive à la FDJ.A cette occasion, la FDJ signe sa première acquisition à l'étranger. La société spécialisée dans les jeux de hasard, démontre qu'après avoir renoncé au rachat de l'opérateur de loterie britannique Camelot (acheté 432 millions d'euros par OTTP, un fonds de retraite des enseignants de l'Ontario), ses ambitions à l'internationales sont intactes. Le PMU se lance dans le pokerLe PMU a lui aussi franchi la Manche vendredi. L'opérateur de paris hippique a signé un partenariat avec l'opérateur britannique de jeux et paris en ligne PartyGaming, coté à la bourse de Londres. Cette alliance, qui n'a pas de volet capitalistique, marque la décision du PMU d'étendre au poker en ligne son offre de jeux sur Internet. Le PMU ne sera pas propriétaire du savoir-faire. Il profitera de l'expérience de PartyGaming.
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