Y'a-t-il un modèle économique pour la radio numérique ? Telle est l'épineuse question à laquelle va devoir répondre David Kessler. Selon « L'Express », l'ancien directeur de France Culture, aujourd'hui conseiller du maire de Paris, va se voir confier une mission sur le sujet par François Fillon. Il devra rendre un pré-rapport avant fin septembre, et un rapport définitif avant fin novembre. « S'il ne fait aucun doute que la radio de demain sera numérique, l'actuel projet suscite des interrogations », indique le projet de lettre de mission. En pratique, David Kessler devra trouver « un modèle économique soutenable, au besoin en ajustant des paramètres, tels que les modalités de son déploiement, son degré de couverture territoriale, ou la norme technologique utilisée ». En outre, le rapporteur devra aussi « s'interroger sur l'opportunité d'un recours - alternatif ou complémentaire - au satellite et au téléphone mobile pour distribuer la radio numérique ». En clair, il étudiera une couverture hertzienne limitée aux plus grandes villes. Tandis que sera réexaminé le choix de la norme effectué en 2007, le T-DMB. Cette norme est aujourd'hui critiquée par des radios de toutes tailles, notamment les plus grandes, qui avaient pourtant soutenu ce choix à l'époque. Subvention limitéePar ailleurs, David Kessler devra « prendre en considération l'impératif de maîtrise des comptes publics », ajoute la lettre, qui indique donc que le gouvernement ne compte pas subventionner massivement la radio numérique, contrairement aux demandes du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et des radios. Mi-2009, Matignon avait déjà confié une mission sur le même sujet à Marc Tessier. Il avait conclu à l'absence de modèle économique, ce qui avait ravi les grandes radios privées, mais rendu furieux les autres radios, ainsi que le CSA. Début avril, ce dernier avait demandé au gouvernement de clarifier sa position. Le gouvernement répond donc en lançant une nouvelle mission. Jamal He

latribune.fr

26 Mai 2010, 23:23

Partager :