Crédit Agricole prépare un plan à trois ans

Maintenant, place au futur. Après deux ans de crise difficile et coûteuse, le Crédit Agricolegricole clôt officiellement l'un des chapitres les plus noirs de son histoire et se tourne désormais vers l'avenir. Jeudi, la Banque verte a annoncé de bons résultats en dégageant 379 millions d'euros de bénéfice net au deuxième trimestre, en hausse de 88 % sur un an. Une performance salutaire alors que toutes les banques ont affiché des résultats en baisse. Les revenus (5,4 milliards d'euros) et le résultat brut d'exploitation record (2  milliards d'euros) s'explique en partie par la bonne tenue de la banque de détail en France. De leur côté, les services financiers et la gestion d'actifs continuent d'afficher de solides et réguliers résultats. En revanche, à l'international, le coût du risque continue à progresser de 55 % en raison de la filiale grecque Emporiki (voir ci-contre). Sans la prendre en compte, le coût du risque du groupe baisserait de 29 %. Le patron de Cariparma, Ariberto Fassati, a tenu à rappeler que la filiale italienne avait le coût du risque le plus faible de la péninsule avec 0,69 % de créances douteuses. C'est surtout la banque d'investissement qui a surpris. Alors que le secteur a souffert des difficiles conditions de marché au deuxième trimestre, le Crédit Agricolegricole s'en est bien sorti. Malgré une perte de 159 millions due aux actifs toxiques, la banque d'investissement affiche un bénéfice de 330 millions d'euros et confirme qu'elle est sur la voie du redressement. « Nous sommes moins sensibles aux conditions de marché dégradées car nous avons réduit nos risques » a expliqué le directeur financier, Bertrand Badré, insistant aussi sur la reprise des activités de financement et de courtage.« adhésion des dirigeants »Le nouveau président du Crédit Agricolegricole, Jean-Marie Sander, s'est félicité de ces « comptes prometteurs pour l'avenir ». Car le futur est désormais à l'emploi du temps de la banque verte. Elle doit plancher sur un projet global pour le groupe donnant les grandes orientations pour la prochaine décennie. Cette « politique générale » sera présentée le 15 décembre prochain lors du congrès de la Fédération nationale à Paris. Il a d'ores et déjà été annoncé que le groupe se concentrerait sur ses métiers historiques de la banque de détail et sur la relation avec ses clients. Dans le même temps, le directeur général, Jean-Paul Chifflet, a annoncé que la structure cotée Crédit Agricolegricole SA dévoilerait un plan de moyen terme à trois ans en mars 2011. Ce rendez-vous relance le débat sur la place de la banque d'investissement dans le groupe Crédit Agricolegricole et sa stratégie dans ces métiers alors qu'ils ont été fortement réduits depuis deux ans. La banque devra aussi répondre aux interrogations sur sa croissance à l'étranger. Jean-Paul Chifflet a voulu que ce plan triennal intervienne après celui du groupe pour plus de cohérence et pour montrer « l'adhésion de l'ensemble des dirigeants ». D'ici là, il aura aussi connaissance des détails sur les exigences en fonds propres demandées par les régulateurs. à ce stade, « nous pensons que nous pouvons passer sans augmentation de capital » a conclu le patron de Crédit Agricolegricole.
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