La croissance de Swiss Life France tirée par l'innovation

Passer de l'image d'un assureur traditionnel suisse, et plus que centenaire, à celle d'une compagnie innovante est le virage stratégique opéré par Swiss Life en France qui en a fait le ressort de sa croissance. « Nous nous adressons à une clientèle haut de gamme sensible à l'image de modernité et d'innovation des entreprises auxquelles elle achète des produits », qu'il s'agisse d'automobile ou d'assurance, explique Charles Relecom, Président de Swiss Life France. Bien avant la crise, l'assureur avait entamé la rénovation de ses gammes de produits, le mouvement s'est accéléré. « En assurance santé, nous avons été innovants », rappelle Charles Relecom, faisant référence à la fois à la modernisation des garanties, du design des contrats et même à la distribution (internet, boutiques spécialisées...). « En assurance vie aussi, Swiss Life a maintenant cette coloration un peu « high tech », et c'est important », ajoute-t-il. réticence aux risquesDes options de mandat de gestion logé au sein d'un contrat d'assurance vie ou encore la possibilité au sein de ce même contrat d'avoir un portefeuille de titres vifs, au lieu de parts de fonds de placements, ont été introduites. « Demandées par les distributeurs, ces options sont pour l'instant assez peu souscrites », reconnaît Eric La Baron, directeur général de la branche assurance-vie, qui constate une grande réticence des clients à prendre des risques dans le contexte financier actuel. L'assureur a d'ailleurs conçu des unités de compte de type obligations structurées avec une garantie sur la performance qui ont tiré la croissance. L'activité a augmenté de 36% à 1,1 milliard au premier semestre 2010 et la collecte s'est portée à 21% sur ces unités de compte. En assurance santé et prévoyance, la croissance a été plus modeste (+1% à 627 millions à fin juin). L'assureur a voulu limiter les hausse tarifaires au premier semestre et mise sur ses nouveaux produits et services. Le contrat santé « Ma Formule » qui laisse le choix au client de moduler chaque garantie selon ses besoins (7 niveaux de prix) est diffusé depuis juin et l'assurance emprunteur vient de démarrer. Par ailleurs, en 2011, Swiss Life France généralisera, en partenariat avec Almerys (filiale d'Orange), la carte à puce pour le tiers payant des frais de soins. « C'est du confort et c'est moderne », résume Charles Relecom. Et pour gagner en productivité comme le prévoit le plan stratégique du groupe, la compagnie poursuit la réorganisation de ses fonctions de gestion. Séverine Sollier
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