Bonne surprise estivale pour la croissance britannique

L'économie britannique a largement dépassé les espérances de la City. Alors que la plupart des analystes prévoyaient un recul ou une légère croissance de l'activité économique, le bureau des statistiques a annoncé mardi matin sa progression de 0,8 % au cours du troisième trimestre de l'année 2010, pour les mois de juillet à septembre (par rapport au printemps). Suite à la progression de 1,2 % au cours du trimestre précédent, le pays a du coup enregistré sa meilleure croissance semestrielle depuis dix ans. Le chancelier de l'Échiquier George Osborne s'est évidemment félicité de cette excellente nouvelle qui prouve que le pays est sur le chemin « d'une reprise solide ». « Accompagnée de l'action décidée que nous prenons pour mettre fin au déficit, cela devrait aider à relever la confiance. » « Vote de confiance »Cette analyse semble partagée par l'agence Standard & Poor's, qui a relevé la perspective du pays de négatif à stable. Un « vote de confiance », selon George Osborne, salué sur les marchés des changes par une forte progression de la livre sterling face à toutes les monnaies, euro et dollar en tête. Le reste des analystes semblent bien plus prudents. Alan Clarke, économiste chez BNP Paribas, se demande « s'il y a la moindre raison de faire la fête lorsque l'on enregistre une croissance plus forte que prévue grâce au secteur de la construction ? Le rythme de la production industrielle s'est quasiment réduit de moitié comme les services et les sondages laissent à penser à un ralentissement à venir. Passer d'une nation de banquiers à une nation de maçons ? Je ne suis pas convaincu. » Pour Howard Archer, le chef économiste pour le Royaume-Uni et la zone euro chez IHS Global Insight, ces chiffres « ne changent pas fondamentalement notre vue que la croissance avancera moins rapidement puisque l'activité économique est pressurée par un resserrage budgétaire majeur de plus en plus actif, des conditions de crédits constamment serrées, une croissance mondiale réduite et des contraintes significatives sur les consommateurs ». George Osborne ferait bien de profiter de ces derniers jours radieux.(lire aussi page 22).Infographie1col 50mm
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.