Les étrangers voient des opportunités à la Bourse de Tokyo

Le séisme, le tsunami et la crise nucléaire survenus au Japon n'ont pas eu raison de l'appétit des investisseurs étrangers pour les actions nippones. Selon les chiffres publiés vendredi par le ministère des Finances japonais, les achats nets des investisseurs étrangers ont atteint sur la semaine bouclée le 18 mars - la plus difficile pour l'indice Nikkei - le montant le plus élevé depuis que le ministère tient ces statistiques (soit 2005) : 891 milliards de yens, l'équivalent de 11 milliards de dollars. Et les chiffres de la semaine passée promettent d'être du même acabit alors que les volumes d'échanges observés en Bourse de Tokyo restent étoffés comme en témoignent les 3,16 milliards de titres négociés vendredi dernier sur l'indice Topix. « Malgré les événements tragiques qui ont frappé le Japon, les sorties nettes des seuls fonds mutuels ont été limitées puisqu'elles s'élèvent, sur les quatre dernières semaines, à seulement 1,7 milliard de dollars », observe de son côté Arthur Van Slooten, stratège allocation d'actifs chez Société Généralecute; Générale. Pour lui, c'est l'intervention musclée de la Banque du Japon, en évitant une flambée du yen, qui a permis de limiter les sorties. « En outre et malgré tout, le marché reste, comme c'était le cas auparavant, une opportunité pour les investisseurs avec des niveaux de valorisation très attrayants ».Gérer la « deuxième phase » Depuis son point bas du mardi 15 mars, l'indice Nikkei s'est déjà repris de 10,8 %. Mais il lui faudra encore engranger 9,4 % pour effacer les séquelles boursières de la catastrophe. « La question est désormais de savoir comment les autorités japonaises et la Banque du Japon vont gérer la deuxième phase de ce désastre qui, paradoxalement, pourrait être l'occasion d'une relance de l'économie locale », poursuit Arthur Van Slooten. L'évolution du yen sera aussi un facteur déterminant, compte tenu du poids des valeurs exportatrices. Alors que le marché tente d'évaluer les conséquences sur les résultats des entreprises, l'équipe de Nomura estime que la pénurie d'électricité (avec une capacité inférieure de 10 % à la demande) pourrait réduire de 5 % les résultats 2011. Mais sans s'inquiéter outre mesure, car le marché intègre déjà une chute de 20 % des bénéfices des sociétés japonaises. G. V.
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