Accusations et poursuites en série

Le 16 avril, le gendarme boursier américain (SEC) engage une plainte au civil. La banque est accusée de fraude et de conflit d'intérêt après avoir commercialisé Abacus, un produit financier (« CDO ») qui reflète la valeur de crédits immobiliers résidentiels, sans spécifier que l'un de ses gros clients, le gérant de fonds spéculatifs John Paulson, qui participe à la sélection des titres, mise sur la baisse de la valeur de cet instrument.Quatre jours plus tard, le gendarme des marchés britannique (FSA) ouvre une enquête sur l'affaire en raison des pertes accusées par Royal Bank of Scotland. Le lendemain, la banque allemande IKB, autre partie prenante à l'affaire, annonce qu'elle prépare une plainte pour obtenir des dommages et intérêts. La banque régionale BayernLB résilie le mandat de Goldman Sachs.Lundi dernier à Manhattan, des actionnaires déposent une plainte pour laquelle ils demandent le statut de nom collectif (« class action »). Ils reprochent à « la firme » d'avoir dissimulé des informations sur les opérations financières concernées par la plainte au civil de la SEC.Selon le « Wall Street Journal », cinq dirigeants ont cédé, entre octobre 2009 et février 2010, pour 65,4 millions de dollars d'actions de la banque après que celle-ci a été informée de l'enquête de la SEC.Une commission du Sénat publie des courriels dans lesquels la direction de Goldman Sachs explique en 2007 que, grâce à ses positions à découvert, la banque a fini par profiter de la crise des « subprime », ce qui n'est pas illégal mais politiquement explosif. Selon cette commission, Goldman Sachs a gagné 3,7 milliards de dollars en 2007 en misant « lourdement » contre des titres adossés à des crédits hypothécaires, dont certains avaient été créés par la banque. Un gain brut qui ne tient pas compte des pertes de l'établissement du fait de son exposition à ce type de créances. E. C.
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