Derivery décolle avec ses peintures végétales

Derivery devrait être à l'honneur ce mercredi à l'Abbaye du Bec-Hellouin, en Seine-Maritime. La PME familiale (9 millions d'euros de chiffre d'affaires, 50 salariés) y présente la mise en oeuvre d'une peinture écologique sur les fenêtres et portes extérieures du logis abbatial. Un chantier réalisé avec l'appui de la direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie, dans le cadre du plan de relance.La société avait joué les pionnières, il y a sept ans, en créant, avec le soutien d'Oseo Anvar, une première peinture à partir d'une émulsion d'huiles végétales. Ces peintures bio, qui représentent désormais 20 % de son chiffre d'affaires, sont devenues son axe majeur de développement. Installée à Pont- Authou et Brionne dans l'Eure, la PME estime que l'année 2009 aurait été bien plus difficile sans ces produits bio : « Notre chiffre d'affaires n'a baissé que de 5 % en 2009 ; nous sommes passés au travers de la crise », analyse Thierry Barré, qui dirige l'entreprise avec son frère David. Ces produits bio qui ont séduit le marché des particuliers ont compensé en 2009 la baisse d'activité pour l'industrie. La PME estime être arrivée au bon moment sur le marché avec cette nouvelle génération de peintures qu'elle formule et fabrique elle-même. « Nous remplaçons les produits issus du pétrole par des huiles végétales issues du lin, du chanvre, du tournesol ou du ricin » explique, Thierry Barré. « Et nous privilégions les huiles non alimentaires pour éviter de puiser dans la ressource alimentaire ». La PME achète ses huiles pures ou « cuites » (chauffées pour monter en viscosité) à différents fournisseurs dans l'Oise (tournesol), dans l'Aube (chanvre) et en Belgique (lin et ricin). Propriétés équivalentesFière d'avoir décroché le « certificat Veritas de garantie décennale en ravalement D 2 » pour ses peintures de finition satinée à base d'huile de lin, Derivery se dit prête à attaquer le marché des professionnels et collectivités avec ses peintures végétales. « Elles ont des propriétés techniques équivalentes aux produits synthétiques que sont les peintures acryliques et alkydes à l'eau ». Reste la question du prix. Elles « sont un peu plus chères, de 15 % à 20 % aujourd'hui, mais le surcoût est lié au développement technique à financer, au travail commercial à mettre en place ». à écouter le dirigeant, les peintures végétales offriraient une « meilleure performance en termes de rendement » : 14 m2 à 16 m2 de surface par litre de peinture, contre 10 m2. Le seul inconvénient de la peinture végétale porte, selon lui, sur le temps de séchage : « Il faut environ 14 heures entre deux couches, au lieu de 4 à 6 heures pour une peinture synthétique ». Quant au bidon lui-même, il est recyclable. Vide, il peut partir dans le circuit des déchets ménagers classiques. n « Nous remplaçons les produits issus du pétrole par des huiles végétales issues du lin, du chanvre, du tournesol ou du ricin. »
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