PSA et Mitsubishi renforcent leurs coopérations industrielles

Depuis qu'ils avaient renoncé à une alliance capitalistique, début mars, les experts doutaient de la poursuite des collaborations entre PSA et Mitsubishi. à tort. Les deux constructeurs ont annoncé mardi une nouvelle coopération. PSA va acheter le nouveau 4×4 compact Mitsubishi, l'ASX, dont il restylera notamment la face avant et sur lequel il montera son diesel HDi de 1,6 litre de cylindrée. Le groupe français prévoit de commercialiser début 2012 deux versions (Peugeot et Citroën) à 50.000 unités par an. Produit au Japon, l'ASX est vendu sur place depuis février 2010. Mitsubishi compte en écouler sous sa marque près de 90.000 par an en moyenne, dont 43.000 en Europe (Russie comprise). L'ASX est une version raccourcie (4,30 mètres de long, comme une Peugeot 308) du Mitsubishi Outlander, un 4×4 déjà commercialisé depuis 2007 par PSA sous les noms de Peugeot 4007 et Citroën C Crosser, avec un succès mitigé dû à un malus fiscalement pénalisant (20.000 ventes en 2009, contre 30.000 escomptées). Une gamme à moindres fraisC'est le quatrième projet conjoint. Les deux constructeurs viennent d'inaugurer une usine russe commune. Le français lancera par ailleurs à l'automne les Peugeot Ion et Citroën C Zéro électriques, calquées sur la Mitsubishi Ion, déjà vendue par le Japonais. Notons au passage que tous les véhicules en coopération sont... développés et produits par le constructeur nippon, qui trouve là un moyen d'allonger ses séries et mieux amortir ses investissements. PSA, lui, élargit sa gamme à moindres frais. Des négociations sont aussi en cours sur la nouvelle plate-forme Mitsubishi pour voitures d'entrée de gamme, en particulier destinée aux pays émergents. Longtemps malade, Mitsubishi Motors se porte mieux. Il est sorti du rouge sur l'exercice 2009-2010 clos fin mars, avec un petit bénéfice net de 4,7 milliards de yens (36 millions d'euros), malgré un recul de 26,8 % de son chiffre d'affaires. Pour l'exercice qui se terminera le 31 mars 2011, le sixième constructeur japonais espère dégager un bénéfice d'exploitation de 45 milliards de yens (360 millions d'euros), trois fois plus qu'en 2009-2010. Alain-Gabriel Verdevoye
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.