Les fonds récoltés via l'ISF-PME peuvent servir à financer le développement d'une entreprise. Ils peuvent aussi faciliter les reprises : « Sans ce dispositif et l'intervention du fonds de capital-développement Nextstage, cette acquisition n'aurait pas été impossible mais bien plus longue à mener », explique Philippe Benquet, qui a racheté en 2010 Dallavalle, une PME spécialisée dans la rénovation de bâtiments, en particulier de logements sociaux. Pour mémoire, environ 700.000 chefs d'entreprise nés pendant le baby-boom devraient partir à la retraite, et donc transmettre leur entreprise dans les dix prochaines années, selon les estimations de l'Insee. « Cette levée de fonds a aussi eu le mérite de rassurer les banques. Résultat, forte de moyens financiers supplémentaires, l'entreprise a eu les moyens de ses ambitions », admet-il.50 embauchesEn dix-huit mois, la PME a recruté 50 personnes, portant ses effectifs à 130 salariés. « Il fallait embaucher pour assumer le bond de 25 % de notre chiffre d'affaires en 2010 », raconte l'entrepreneur. Un chiffre d'affaires tiré en partie par les contrats remportés dans un nouveau secteur, l'hôtellerie. « Auparavant, notre petite taille constituait un obstacle sérieux pour accéder aux marchés d'envergure. Avoir Accor comme client était un peu compliqué », poursuit Philippe Benquet.Pour lui, la disparition ou une réduction des avantages du dispositif ISF-PME aurait des conséquences « catastrophiques ». « À double titre : d'une part, nous serions obligés de nous passer des conseils de notre partenaire en capital-développement. D'autre part, nos opportunités de développement par croissance externe seraient bien plus limitées. Aujourd'hui, si une opportunité de rachat d'une entreprise se présente, nous avons au moins la possibilité de l'envisager », conclut-il.Fabien Piliu

latribune.fr

27 Avr 2011, 21:29

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