Martine Aubry « ne s'excuse pas d'être de gauche »

« Il ne s'agit pas de poser une rustine ici, ou un pansement là, mais bien d'un nouveau modèle de société et de développement. » A deux ans de l'élection présidentielle, Martine Aubry, première secrétaire du PS, appelle les socialistes à relever le défi d'un « projet global » face à une « crise totale ». Le texte pour un « nouveau modèle économique, social et écologique », qui avait été « liss頻 lundi en bureau national, a été entériné mardi soir par le conseil national, le parlement du PS. Il sera soumis aux militants le 20 mai avant une convention le 29 mai. « Matrice » du projet présidentiel des socialistes, selon son promoteur, Pierre Moscovici, le texte prévoit notamment, en matière fiscale, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG dans « un grand impôt citoyen prélevé à la source », mais aussi la mise en place de la sécurité sociale professionnelle, une promesse déjà ancienne de la gauche.Martine Aubry, qui a conforté sa stature de présidentiable après la victoire du PS aux élections régionales de mars, a appelé le PS à redevenir un parti « de transformation », même si, a-t-elle insisté, la gauche a prouvé qu'elle savait « gérer et bien gérer ». Pour la maire de Lille, « les années Sarkozy » laisseront « un pays en grande partie tétanisé, inquiet, des services publics démembrés, une jeunesse désespérée ». Martine Aubry a vanté « une gauche solidaire, une gauche fière de ses valeurs, qui ne s'excuse pas d'être de gauche dans une crise qui a donné raison à ses analyses et à ses préconisations ».« Dans le débat d'idées, la régulation a triomphé de la déréglementation tous azimuts : l'exigence de partage l'a emporté sur le tout-profit, la social-écologie s'impose face au productivisme », a affirmé la patronne du PS. « une société du bien-être »Plaidant pour « une société du bien-être », inspirée du « care » anglo-saxon, Martine Aubry, qui est reçue ce mercredi par Eric Woerth, ministre du Travail, dans le cadre de la concertation sur les retraites engagée par le gouvernement, a promis pour 2012 une véritable réforme dans ce domaine, « porteuse de justice et de progrès ». « Les salariés ne peuvent pas être les seuls sur lesquels reposent tous les efforts », a-t-elle souligné, en rappelant que le PS s'est prononcé pour une contribution des revenus du capital. Hélène Fontanaud
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