Dakar lutte contre la fracture numérique

Une gigantesque statue en cuivre de 52 mètres surplombe depuis peu Dakar, la capitale du Sénégal. Baptisé la « Renaissance africaine », ce monument juché sur un volcan éteint à la pointe la plus à l'Ouest du continent, a été inauguré début avril 2010 par plus d'une vingtaine de chefs d'État africains. Il témoigne des ambitions du président du Sénégal Abdoulaye Wade pour lequel cette statue symbolise la libération après des siècles de domination et d'ignorance. Cette libération passe en particulier par l'éducation (40 % du budget de l'État sénégalais) et par « la réduction de la fracture numérique » en d'autres termes l'accès aux nouvelles technologies de l'information. Abdoulaye Wade est ainsi à l'origine de l'opération « Sénéclic » qui vise à équiper chaque école élémentaire d'une salle informatique. Cette idée est née à Besançon, ville natale de Viviane Wade, la femme du président, où il a également effectué une partie de ses études. Lors d'une visite officielle durant laquelle Abdoulaye Wade devait être nommé docteur honoris causa de l'Université, le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, lui présente un projet local de lutte contre l'exclusion de familles défavorisées en leur donnant accès à des ordinateurs. Concrètement, l'assureur Axa envoyait des ordinateurs usagés à la ville qui les faisait nettoyer et reconfigurer par un atelier de travailleurs handicapés avant de les mettre à disposition des habitants. Séduit par le projet, Abdoulaye Wade décide de le transposer au Sénégal en partenariat avec Axa France et Besançon. 73 écoles déjà équipéesEn juin 2006, l'opération « Sénéclic » (Séné, pour Sénégal et clic par référence à la souris) est née avec un dispositif pilote de 3 écoles. Elle compte aujourd'hui à son actif 73 écoles équipées, 50 écoles supplémentaires seront dotées d'une salle multimédia d'ici fin 2010 et 50 autres en 2011. « L'objectif est de couvrir l'ensemble des chefs-lieux de régions et de département », expliquait Ababacar Diop, conseiller spécial du président, et directeur de Sénéclic. La semaine dernière, lors de la visite du président d'Axa France François Pierson pour l'inauguration d'une salle informatique à l'école de Rufisque (740 élèves) à 25 km de Dakar, Ababacar Diop a également présenté le Centre des handicapés au travail (CHAT) où, depuis un an, le matériel informatique reçu est reconditionné et équipé avec des logiciels scolaires. Et il a annoncé le projet de création d'une unité de traitements des déchets électroniques afin d'anticiper la question de la fin de vie des ordinateurs transférés. Séverine Sollier, à Dak
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