Le parlement italien adopte définitivement la réforme du travail

Dernière étape franchie pour l\'exécutif italien. Sans surprise, la chambre basse du Parlement a entériné ce mercredi sa réforme du travail par une écrasante majorité. Après les sénateurs, les députés ont accordé pour la quatrième fois leur confiance envers un projet de loi jugé « historique » par le président du Conseil italien.Cette réforme, visant à donner plus de flexibilité au marché du travail, devrait permettre à Mario Monti de rassurer ses partenaires européens jeudi, à Bruxelles où débute un nouveau conseil européen.L\'Italie se doit en effet de faire bonne figure lors de ce sommet qualifié par nombre de commentateurs comme crucial. Les marchés financiers mettent sous pression constante le pays transalpin, comme l\'attestent ses taux d\'emprunt qui s\'affichaient à 6,18 % mercredi dans l\'après midi.Consensus parlementaireMalgré la grogne politique chez les Italiens, la réforme a été finalement adoptée grâce aux concessions de la large majorité présidentielle, dont le spectre va du PDL (droite italienne de Silvio Berlusconi) au Parti démocrate (centre-gauche) en passant par les centristes.«La réforme n\'est pas exactement celle que nous aurions voulue mais nous attendons du sommet européen des résultats et c\'est pour cela que nous voulons permettre à Mario Monti d\'aller à Bruxelles avec la réforme adoptée», a souligné le leader du PDL, Angelino Alfano, peu avant le vote.Une réforme dite « structurelle »Le texte controversé vise à restructurer en profondeur un code du travail qui date de 1970 et qui est accusé de nuire à la croissance économique, notamment en raison des restrictions sur les modalités du licenciement. Les griefs contre l\'ancien code étaient nombreux : moins de création d\'emplois, méfiance des entreprises vis-à-vis des jeunes et couverture sociale précaire.Avec la nouvelle réforme du travail, le gouvernement rend plus flexible les licenciements et instaure une protection sociale pour tous. L\'article originel prévoyait de remplacer la réintégration immédiate de l\'employé en cas de licenciement par une indemnisation de l\'entreprise.Suite à la pression du plus grand syndicat italien, le CGIL, l\'exécutif a revu sa copie en soumettant la décision à un juge. En cas de litige, les prud\'hommes italiens choisiront désormais entre une réintégration de l\'employé ou une indemnisation, pouvant aller jusqu\'à l\'équivalent de 24 mois.Avec cette réforme, Mario Monti espère compenser les futurs licenciements par la création d\'emplois stables et couverts, et dans la foulée, relancer l\'économie dans la péninsule.
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