À quand une catégorie « palace » dans les campings ? Sans complexe, ce secteur réputé pour ses vacances bon marché, vient de se doter d'une nouvelle classification comportant, comme c'est désormais le cas pour l'hôtellerie, une cinquième étoile. La montée en gamme du camping est accélérée par une politique d'investissement traditionnellement soutenue dans ce secteur. Les campings Yelloh, qui comptent 46 franchisés partout en France, illustrent cette évolution. Ses adhérents réinvestissent en moyenne chaque année un quart de leur chiffre d'affaires. Ces établissements sont malgré tout rentables. En moyenne, leur marge d'exploitation ressort à 10 % des ventes. Lorsque le terrain est amorti, ce pourcentage peut doubler. Grâce à la modernisation régulière des équipements, la chaîne Yelloh compte déjà huit sites classés cinq étoiles. « Il y a une demande pour le camping haut de gamme », assure Hugues Mirabel, président du conseil de surveillance de Yelloh. Il en veut pour preuve la hausse de 12 % de l'activité des adhérents entre 2009 et 2010, à 93 millions d'euros. À cette somme, s'ajoutent 21 millions d'euros de dépenses des clients une fois sur place. Attentes de la clientèleL'évolution des équipements accompagne les attentes de la clientèle. Dans cette catégorie de camping, le prix d'une semaine de location d'un mobil-home au coeur de l'été est comparable à celui payé dans une résidence de tourisme. À ce tarif, les vacanciers ne sont pas prêts à renoncer à leur confort. L'évolution des mobil-homes permet de les satisfaire. « La durée de vie de ces équipements a été réduite à sept ans et les campings renouvellent environ 10 % de leur parc chaque année », souligne Jean-Yves Challies, directeur des services chez Yelloh. L'évolution des équipements disponibles dans ces campings haut de gamme est encore plus étonnante. Des espaces aqualudiques, dotés de multiples piscines et de toboggans, s'inspirent des parcs d'attractions. Encore plus inattendu, les exploitants de campings découvrent un nouvel eldorado : le spa et la balnéo. Là encore, les campings ne font pas les choses à moitié, à l'image du Sylvamar, près de Biarritz, qui vient de dépenser 4 millions d'euros, soit pratiquement une année de chiffre d'affaires, pour un espace balnéo de 2.000 mètres carrés ; ou du Mer et Soleil, au Cap-d'Agde, qui propose un spa de 600 mètres carrés après un investissement de 1,5 million d'euros. De quoi changer l'image des campings. Héléna Dupuy

latribune.fr

27 Sept 2010, 23:24

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