foi de BrasseurOn est d'abord intrigué par sa mousse dense, tellement dense que l'on peut, du bout de l'index, y dessiner un visage. Cette mousse s'écrase voluptueusement sur les lèvres lorsqu'on les approche du verre. La première gorgée de Guinness ? Ce sont des arômes de caramel, de café torréfié, un soupçon d'orange, une amertume enveloppante équilibrée par une finale acide. Et oui, elle désaltère. Et oui, elle nourrit son homme, ou sa femme.Guinness fête son 250e anniversaires cette année. La bière a été inventée par Arthur Guinness, un entrepreneur philanthrope qui, en plus d'avoir du goût, avait du nez. Songez qu'il a signé un bail de 9.000 ans pour la brasserie Saint Jame's Gate à Dublin. Autant dire qu'il était optimiste et pour sa bière, et pour sa progéniture. Aujourd'hui, Guinness appartient au groupe Diageo.Il n'y a pas une mais plusieurs façons d'apprécier une Guinness. « Je l'aime un peu fraîche, au premier jet du tonneau, et devant un bon feu de cheminée, confie François Marot, rédacteur en chef de ?National Geographic France?. Je l'accompagne d'un bon cigare. Après, j'imagine une promenade dans la campagne humide du Devon, sous un parapluie, en contemplant la mer, campé sur une falaise. » D'autres la préfèrent « rue de la Soif », à Paris, pour le Tournoi des VI Nations quand le XV de France a battu l'Irlande. Ou s'est fait battre. Ce qui n'a plus guère d'importance à l'heure de la troisième mi-temps. P. B.

latribune.fr

28 Sept 2009, 1:47

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