Circonstances : plutôt perso que boulot, ou alors « casual friday ».Midi ou soir : plus chaleureux le soir.Prix : menus à midi entre 24 et 29 euros. Carte un peu chère (50 euros) et notamment les entrées (14-20 euros).Voiturier : non.Tables : la numéro 100, face à la cuisine.Si c'est complet : revenez demain ! Certes, ce n'est pas vraiment un scoop, une révélation. L'adresse, encore confidentielle, circule déjà depuis 3-4 mois ; depuis le fin fond du 16e, le buzz enfle tout doucement : « il y a un nouvel italien incroyable rue du Ranelagh ».Une trattoria de carte postale avec les accents irrésistibles, l'éclairage approximatif, la salle bruyante, les odeurs alléchantes, les plats du jour sur la grande ardoise et une cuisine sicilienne de folie ....Trois passages, une dizaine de plats dégustés, un torture test culinaire à plusieurs et au final un sans-faute pour Non Solo Cucina (« ce n'est pas que de la cuisine ») qui porte bien son nom. On est à mille lieux de certains grands italiens surfaits (on ne va pas balancer).Le premier test, souvent éliminatoire, fut la caponata : tendre, onctueuse, parfumée et parfaitement bien équilibrée ; accompagnée d'une mozzarella exceptionnelle, d'une tartine de pain grillé, aubergine, tomate fraîche et ricotta, de charcuterie italienne à se damner ou de la meilleure friture de calamars et sardines de Paris, on pourrait ne se nourrir que des « antipasti della casa ».Pourtant, il faut impérativement poursuivre par la « pasta » de Giuseppe Messina, élégantes, créatives, et parfaitement cuites. Si possible, il faut même en goûter plusieurs, et parmi la quinzaine de propositions, vous pouvez foncer sur celle aux artichauts frais, ricotta et fenouil, celle aux sardines, pignons, raisins secs, fenouil et chapelure croustillante ou celle, encore plus sicilienne, au mérou, oignons rouges, courgettes, tomates et persil. Bien sûr on peut aussi rester, classiquement, sur les « linguine alle vongole » déclinées avec des scampi, des oursins ou des gambas.Mêmes alternatives, côté sucre, entre version classique et irréprochable de la « panna cotta », des « gelati » et du « Tiramisu », ou plus osée avec l'étonnant gâteau à la courgette et ricotta. En salle, l'équipe est un peu moins sicilienne, ensoleillée, moins chantante aussi que la cuisine de Giuseppe. Une petite cure d'Adriano Celentano et d'Eros Ramazotti et on s'installe chez Non Solo Cucina.SÉbastien [email protected] Solo Cucina, 135 rue du Ranelagh, 75016 Paris. Tél : 01.45.27.99.93.

latribune.fr

28 Mars 2010, 23:20

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