ça passe ou ça casse. L'année 2010 est une année clé pour la banque d'affaires japonaise Nomura. Mercredi, elle a présenté ses résultats annuels 2009-2010 de son exercice clos fin mars. Son bénéfice a atteint 67,8 milliards de yens, soit 543 millions d'euros, contre une perte de 5,6 milliards d'euros l'an passé. à l'époque, la banque avait subi des coûts de restructuration liés au rachat des activités européennes et asiatiques de Lehman Brothers ainsi que des dépréciations d'actifs. 2009 signe un retour aux bénéfices qui restent inférieurs à ceux des consoeurs, notamment américaines, de Nomura. Depuis le début de l'année, la banque a engrangé 132 milliards de yens (1 milliard d'euros) de revenus dans ses activités de marché, soit un niveau inférieur de près de 25 % aux trois derniers trimestres 2009. Une déception dans la mesure où la plupart des grandes banques d'investissement ont retrouvé leur niveau d'activité de l'an passé sur les marchés. « prendre de l'altitude. »Même constat en banque d'affaires où les revenus stagnent alors que les transactions reprennent doucement. Nomura peine à convaincre face à ses concurrentes américaines et européennes. Elle n'a en tout cas pas encore bénéficié à plein du rachat d'une partie des activités de Lehman Brothers.En plus d'accroître ses résultats, Nomura devra aussi surmonter la crise de départs qu'elle subit. Lors du rachat de Lehman Brothers, elle avait mis en place un système de bonus garantis sur deux ans pour retenir les meilleurs éléments de la banque américaine. Cette période s'est terminée le mois dernier et a provoqué une vague de défections au plus haut niveau. Christian Meissner, patron de la banque d'affaires au niveau mondial et ancien de Lehman, a rejoint Bank of America-Merrill Lynch. UBS et HSBC ont recruté trois responsables de Nomura sur les marchés en Asie. Au total, une quinzaine de hauts cadres sont déjà partis. Le patron de la banque, Kenichi Watanabe, a récemment demandé à ses 500 premiers dirigeants de renforcer les coopérations entre les régions et les pôles. Son adjoint, Takumi Shibata, a quant à lui comparé Nomura a un avion qui avait décollé l'an passé. « Il a besoin de prendre plus d'altitude » a-t-il ajouté. Cette année sera décisive. Matthieu Pechbertyle bénéfice a atteint 67,8 milliards de yens (543 millions d'euros), contre une perte de 5,6 milliards d'euros l'an passé.

latribune.fr

28 Avr 2010, 23:20

Partager :