La France en Chine

Nicolas Sarkozy est en Chine, là où s'opère le basculement de la puissance économique. Le chef de l'État gère donc la crise grecque de Pékin. À Paris, droite et gauche se sont mises d'accord mercredi pour approuver mardi prochain à l'Assemblée le premier prêt de la France à la Grèce, d'un montant de 3,9 milliards d'euros. Le socialiste François Hollande a regretté que le taux d'intérêt ait été fixé à 5 %, estimant qu'un taux « au coût du march頻, d'environ 1,5 %, aurait été bien plus supportable pour Athènes.Mais le dossier grec relance le débat sur les difficultés françaises. L'Observatoire français des conjonctures économiques a prévu une stagnation de l'économie hexagonale au premier trimestre 2010 et une croissance de 0,9 % sur l'année, ce qui risque d'alourdir encore le fardeau de la dette publique, qui représentait 77,4 % du PIB en 2009, et de creuser le déficit, qui s'est établi à 7,5 % l'année dernière.Dans ce contexte, les observateurs guettent l'ampleur de la réforme des retraites qui sera présentée à l'automne. Affaibli dans l'opinion, Nicolas Sarkozy n'est pas dans la meilleure situation pour imposer des choix douloureux. Mais une réforme a minima susciterait la défiance des agences de notation et donc des marchés financiers. « La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA », disait au début de l'année un proche du chef de l'État. H. F.
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